Biathlon : « On a le cœur qui bat à 200 pendant toute la course ! » explique Loïs Habert
Quelques minutes après la fin du relais mixte des Jeux olympiques de Pékin 2022 remporté par la Norvège devant la France et la Russie, Loïs Habert, consultant pour Eurosport, a livré à Nordic Magazine son ressenti sur la course inaugurale disputée à Zhangjiakou (Chine).
« Johannes [Thingnes Boe], qui perdait des importants ces dernières années le gagne cette fois-ci ! Cela montre qu’il est en grande forme, mais aussi que le dernier tour ne va pas forcément se jouer au sprint, explique-t-il. Les sprinteurs ne seront pas récompensés parce qu’on est tout le temps entre le pas décalé et le « un temps » si bien que les sprinteurs se font malmener et n’ont plus les ressources pour faire la différence sur la fin de course. »
Une piste qui créé des écarts
Concernant les Français, Loïs Habert se dit satisfait par la vitesse à skis de Julia Simon, Emilien Jacquelin et Quentin Fillon-Maillet. « Par contre, j’attendais pas mal d’Anaïs Chevalier sur ces neiges lentes puisqu’elle est en capacité de garder son ski en mouvement tout le temps, confie-t-il. Elle fait une course honorable sur les skis, mais, à mon avis, elle peut aller plus vite que cela. Globalement, on a une équipe de France qui a les clés de la glisse et qui semble avoir réussi sa préparation. C’était un challenge parce que c’est le seul collectif qui a joué le général à fond en janvier, et qui arrive en forme sur les JO. »
L’Isérois, d’ailleurs, note que cette piste olympique de la province du Hebei créé d’énormes écarts, ce qui n’était pas forcément attendu : « On a toujours tendance à cataloguer des pistes avec peu de dénivelé comme faciles, mais, avec la neige extrêmement lente et le vent de face sur le retour dans le stade, il y a des écarts importants. On a par exemple vu Hanna Oeberg perdre quasiment quarante secondes dans le dernier tour. »
Et de terminer : « C’est sûr que cela va être un événement à rebondissements avec énormément de moments où tout peut basculer. […] C’est génial, tout peut se passer et on a le cœur qui bat à 200 pendant toute la course ! »
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