Biathlon : Florence Baverel décrypte le sprint féminin
Pour Nordic Magazine, la Haut-Doubiste Florence Baverel, qui a commenté la course pour Eurosport, revient sur le sprint féminin des Jeux olympiques de Pékin 2022. La championne olympique 2006 du sprint évoque les performances de Marte Olsbu Roeiseland, d’Elvira Oeberg et de Dorothea Wierer, mais aussi sur les mauvaises prestations des tricolores.
Le sacre de Marte Olsbu Roeiseland : « J’ai été impressionnée »
« Elle a été au-dessus du lot ! Il y avait elle et les autres. C’était la meilleure sur le pas de tir et à skis : elle était intouchable sur ce sprint. Elle a vraiment fait la différence sur les deux domaines. On l’attendait, elle est là et impressionne depuis le début de ces Jeux olympiques. Elle était impossible à aller chercher. Je ne l’attendais vraiment pas aussi forte sur les skis, j’ai été impressionnée. Peut-être que c’est dû à sa préparation avec l’impasse faite à Antholz qui lui a donné de la fraîcheur par rapport aux autres. Elle a fait le trou avant la poursuite où elle aura un vrai ascendant avec plus d’une balle d’avance sur ses poursuivantes. Elle met une grosse option sur la poursuite où elle sera compliquée à aller chercher ! »
L’argent d’Elvira Oeberg : « Elle revient de loin »
« Il y avait moins de sérénité sur le pas de tir pour Elvira, mais elle revient de loin parce que ce n’était pas cela sur les premières courses, tant en tir que sur les skis. La question, c’est de savoir si cela va continuer crescendo sur sa lancée physiquement ou non. Je pense que sera le cas. Attention à elle pour la suite, mais, sur quatre tirs, elle est encore irrégulière. Ce n’est pas l’assurance tous risques, mais elle est présente depuis le début de saison. »
La première médaille olympique individuelle de Dorothea Wierer : « Une grande dame du biathlon »
« C’était clairement son objectif de la saison. Elle a déjà gagné des globes et a été championne du monde. Il ne lui manquait que cela au palmarès. Mission accomplie, donc cela fait plaisir d’autant que ce n’était pas évident après un début de saison pas génial. Mais elle s’est retrouvée en gagnant la mass-start d’Antholz. On a senti qu’elle revenait, mais c’était toujours irrégulier sur le pas de tir. Il fallait qu’elle prouve que c’était encore une grande dame du biathlon et elle l’a fait au mental. C’est une grande championne. »
Les performances des Bleues : « C’est dur à expliquer »
« On est déçus pour elles quand on connaît leur potentiel. Faire leur plus mauvais sprint aux Jeux olympiques, c’est beaucoup de déception. Même sur les temps de ski, elles sont moins bien que d’habitude. Et la double peine, c’est que ce sera difficile d’aller chercher quelque chose sur la poursuite, à part pour Anaïs Bescond pour qui ce sera faisable de viser le podium dimanche. C’est dur à expliquer parce qu’Anaïs Chevalier et Julia Simon ont dit qu’elles n’avaient pas été actrices de leur course et que ce n’était pas forcément un problème de glisse. Sur le pas de tir, il fallait aller chercher le plein pour viser haut, ce qu’elles n’ont pas fait. »
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