Biathlon : les biathlètes jurassiens reviennent sur le sacre de Quentin Fillon-Maillet
Après la médaille d’or remportée ce mardi par Quentin Fillon-Maillet sur l’individuel des Jeux olympiques de Pékin 2022, Nordic Magazine a recueilli les témoignages de Léonie Jeannier, Lou Jeanmonnot, Caroline Colombo, Coralie Langel, Léo Raffin, Tom Bourgin-Millet, Oscar Lombardot et Lisa Siberchicot, huit biathlètes jurassiens.
Ils racontent comment ils ont vécu le sacre de QFM, évoquent leur Quentin Fillon-Maillet, mais aussi leur fierté de compter un champion olympique dans leurs rangs.
Léonie Jeannier : « Un énorme champion »
« Vivre le titre de Quentin Fillon-Maillet sur l’individuel, c’était quelque chose d’impressionnant parce que je ne m’y attendais pas forcément à l’arrivée avec son tir à 18/20. Il a eu un temps de ski canon qui lui permet de passer premier avec une bonne marge d’avance. J’ai été très impressionnée, évidemment. Quentin, c’est un énorme champion, mais aussi une figure sportive accessible, toujours proche et prête à nous donner des conseils quand on le croise à l’entraînement sur le stade des Tuffes de Prémanon. Cela nous motive. On est hypers heureux qui soit devenu champion olympique. »
Lou Jeanmonnot : « Un gars qui le mérite »
« Je suis super contente pour Quentin ! C’était vraiment une superbe course, à l’image de son début de saison. Incroyable ! Qu’il arrive à remporter cette médaille d’or olympique, c’est un truc de dingue. Je n’arrive même pas à trouver les mots pour décrire à quel point c’était cool que ce soit lui. Cela fait vraiment plaisir ! C’est un gars qui le mérite. En plus d’être un très bon athlète, c’est une très belle personne, un gars accessible, généreux et qui a de belles qualités. Qu’il soit Franc-Comtois en plus de cela, c’est une qualité supplémentaire [rires] ! Pour tout le Jura et les Français, c’est un des plus beaux modèles en tant que biathlète. »
Tom Bourgin-Millet : « Bravo à notre QFM international »
« J’ai vécu son titre olympique avec beaucoup de joie et d’admiration. C’était vraiment une course incroyable de la première balle à la ligne d’arrivée, c’est génial. Quentin, pour moi, c’est avant tout un athlète de haut niveau, une idole. Sinon, c’est un gars hyper sympa, très ouvert et souriant. C’est quand même une fierté qu’il soit du Jura, et même du village à côté du mien ! Un Jurassien qui ramène l’or olympique, c’est génial ! Bravo à notre QFM international, c’était vraiment une course folle. Si tu passes par là, bravo à toi, t’es un monstre en ski et un lynx au tir ! »
Lisa Siberchicot : « Il volait sur les skis »
« Je me suis dis : « WOW ! » Cela m’a vraiment impressionné. Même si je connais les qualités de Quentin, j’ai vraiment été scotchée par la performance qu’il a réalisée, par son temps de ski extraordinaire, il volait sur les skis. C’était quelque chose de merveilleux à voir, cela m’a touché. Quentin, c’est une idole, une personne qui m’inspire, qui me montre le chemin de la persévérance dans le biathlon et même dans la vie de tous les jours. C’est quelqu’un qui regarde tous les petits détails, qui est perfectionniste. C’est aussi un grand compétiteur. Il est également sensible comme on l’a vu sur l’interview d’après-course. C’est quelqu’un qui est touché par les événements, par ce qu’il se passe autour de lui. C’est une fierté d’avoir enfin Quentin et un Jurassien médaillé olympique. »
Coralie Langel : « Titi [Guyon] a crié sur le pas de tir : « Quentin est champion olympique ! » »
« Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de vivre la course de Quentin sur mon canapé, mais je l’ai tout de suite appris par mes coachs de comité pendant l’entraînement parce qu’ils avaient mis la course sur leur téléphone. J’étais en train de tirer ma dernière balle quand Titi [Guyon, son coach et ancien entraîneur de Quentin Fillon-Maillet, NDLR] a crié sur le pas de tir : « Quentin est champion olympique ! C’est un Jurassien, ce n’est pas un Savoyard, ce n’est pas un Montblanais. » On était tellement fiers et contents d’apprendre cette nouvelle, cela nous donne aussi envie d’aller chercher ce titre qui est un rêve de gosse. C’est magnifique. Je ne doute pas qu’il va nous empocher encore quelques médailles, j’espère pouvoir le féliciter quand il reviendra sur nos terres jurassiennes. »
« Pour moi, Quentin c’est vraiment une personne généreuse. Je suis la petite du comité qui fait son entraînement et puis, là, il y a Quentin qui passe à côté, il a beau de pas nous connaître forcément, il nous dit bonjour avec un grand sourire. Cela fait plaisir de recevoir de l’attention d’un grand champion. J’ai eu plusieurs moments comme cela avec Quentin, comme l’été quand je m’entraîne sur la route en ski-roues, il me croise, s’arrête et on discute. Une fois, sur le pas de tir, j’avais oublié mon brassard, Quentin était à côté à faire ses chargeurs et m’entend. Il me prête son deuxième brassard et me dit de ne pas l’oublier la prochaine fois et surtout d’en mettre un deuxième dans ma housse, parce que cela peut toujours servir. Au final, c’est hyper intéressant parce qu’il te donne une leçon mais cela te fais apprendre et avancer dans ton sport. »
Léo Raffin : « Sans mauvais jeu de mots, c’est un mec en or ! »
« Je m’entraînais aux Tuffes pendant l’individuel, je n’avais pas les images, mais j’avais le téléphone à côté de la carabine pour regarder et suivre l’évolution de la course. Je n’étais pas très concentré, surtout quand j’ai vu que Quentin pouvait jouer la médaille et l’or olympique. J’étais tout seul sur le stade, mais je vibrais vraiment ! C’est stressant de suivre juste avec les datas [rires] ! »
« Quentin, quand je suis rentré au comité, il commençait à performer sur la coupe du monde. C’était le seul représentant jurassien sur ce circuit. Avec Martin Bourgeois-République et tous les autres, on le regardait avec des yeux émerveillés. C’est quelqu’un de très ouvert qui suit les résultats des athlètes du Jura et nous donne des conseils. On a même partagé des séances avec lui. Le voir sur le toit de l’Olympe, c’est quelque chose de fort. C’est beau et grandiose aussi pour le comité du Jura. Sans mauvais jeu de mots, c’est un mec en or ! »
Caroline Colombo : « C’est le biathlète absolu »
« Sa course était stressante à suivre ! Quentin, il avait un petit dossard, donc on savait qu’avec sa vitesse à skis et son tir à deux fautes, il pouvait jouer la médaille et la victoire mais on n’osait pas y croire tant que tout le monde n’avait pas terminé. C’est beau, exceptionnel et mérité ce qui lui arrive. Quentin, c’est clairement un exemple de rigueur, de travail, c’est le biathlète absolu. J’ai la chance de le côtoyer beaucoup à l’entraînement à Prémanon. Il ne laisse rien au hasard. Rien n’est anodin pour lui, il cherche la perfection. »
« On a un côté chauvin dans le Jura et avoir un nouveau champion olympique jurassien, c’est une fierté qu’il vienne de chez nous ! Pour la petite anecdote, hier soir, j’étais au restaurant à Genève et, quand le serveur nous a demandé d’où on venait, on a dit du Jura et, directement, il m’a dit : « Comme le nouveau champion olympique ! » La résonnance médiatique de son titre va au-delà du Jura, il le mérite. »
Oscar Lombardot : « Une grand fierté d’avoir un champion olympique jurassien »
« J’étais sur les skis pendant le stage de préparation aux Mondiaux juniors. On a essayé de partir un petit peu plus tôt pour suivre l’arrivée de l’individuel, finalement cela a duré plus longtemps. Juste au moment de déchausser les skis, les filles nous ont annoncé que Quentin était champion olympique. On était tous hyper émus et contents. C’était vraiment génial ! »
« Pour moi Quentin, c’est la persévérance, le mec de chez nous et notre modèle. J’ai eu la chance d’aller m’entraîner avec lui plusieurs fois. C’est une grand fierté d’avoir un champion olympique jurassien dans nos rangs et cela nous fera un encore meilleur élément pour le championnat de France de relais [rires] ! C’est l’exemple que Loïc [Page] et Titi [Guyon] nous donnent depuis des années. »
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