Biathlon : Stina Nilsson remplaçante de luxe
Stina Nilsson, championne olympique du sprint classique de ski de fond en 2018, a rejoint l’équipe suédoise de coupe du monde en fin d’hiver dernier. Elle qui n’a commencé le biathlon qu’au printemps 2020 a fait de rapides progrès qui lui ont permis de se sélectionner pour les Jeux olympiques de Pékin 2022.
Mais, pour cette première expérience en tant que biathlète, Stina Nilsson ne disputera aucune course. Après avoir été mise de côté sur les formats individuels, elle est une nouvelle fois écartée sur le relais, sa dernière chance à Zhangjiakou (Chine).
« Il faut être réaliste vis à vis de Stina Nilsson. C’est déjà énorme qu’elle ait pu rejoindre cette équipe olympique, confie Johannes Lukas, le coach en chef de la Suède, à SportBladet. On a vu aujourd’hui à quel point c’est difficile sur le pas de tir dans ces conditions. C’est vraiment important d’être un bon tireur et d’avoir de l’expérience. Cette compétition arrive trop tôt pour elle. »
Des propos qui corroborent ceux tenus par Jean-Marc Chabloz à Nordic Magazine il y a quelques semaines : « Je me réjouis de continuer à bosser avec elle pour l’amener là où elle veut être. Elle a vraiment quelque chose de spéciale alors qu’elle a une énorme pression médiatique. Je pense qu’il faut encore deux bonnes saisons d’entraînement de tir pour cela. »
Viser Milan-Cortina en 2026
Avec seulement 76% de réussite derrière les cibles en coupe du monde cette saison, elle fait effectivement partie des biathlètes ayant des statistiques les plus faibles. Très loin des 93% de la leader du général, Marte Olsbu Roeiseland. Mais ces résultats sont logiques pour une fondeuse qui n’a commencé le tir que très récemment. Denise Hermann était passée par la même phase.
L’Allemande, qui s’est imposée sur l’individuel olympique de lundi, un format qui sacre les meilleures tireuses du circuit, est une bonne cible pour Stina Nilsson.
« Bien sûr qu’elle voulait concourir et bien sûr qu’elle est déçue », continuait, pour Expressen, Johannes Lukas, conscient de l’envie débordante de compétition de la biathlète de 28 ans. Stina Nilsson, lorsque la coupe du monde reviendra au programme en mars, devrait d’ailleurs avoir sa chance à Kontiolahti (Finlande), Otepää (Estonie) et Holmenkollen (Norvège).
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