Biathlon : les huit jours de rêve de Quentin Fillon-Maillet
Alors que la deuxième semaine des Jeux olympiques de Pékin 2022 vient de débuter, dans le clan français, les performances d’un homme ont particulièrement marqué les esprits. Sans surprise, il s’agit de celles de Quentin Fillon-Maillet. D’abord argenté sur le relais mixte le premier samedi des JO, il a ensuite remporté l’or sur l’individuel avant de finir deuxième du sprint et premier de la poursuite dominicale.
Huit jours de folie pour le biathlète de Saint-Laurent-en-Grandvaux (Jura), entré dans la légende du sport français à cette occasion.
Samedi 5 février : l’argent du relais mixte
Pour débuter sa quinzaine olympique, Quentin Fillon-Maillet était logiquement aligné sur le relais mixte d’ouverture. Placé en dernière position, il est allé chercher l’argent, battu au sprint par Johannes Thingnes Boe dans un final au couteau. Sa course, qualifiée de « très haut niveau » par Martin Fourcade, a en tout cas permis au Franc-Comtois de se lancer parfaitement : « Boe était le plus fort. Même s’il y a une petite déception pour l’or, je suis vraiment content », expliquait-il.
Mardi 8 février : la consécration sur l’individuel
Arrivé en Chine avec le costume de numéro un mondial, Quentin Fillon-Maillet était surveillé comme le loup blanc sur l’individuel des Jeux olympiques de Pékin 2022. Bien que ce format ne soit pas son préféré, il remportait l’or à 18/20, devenant la quatrième tricolore sacré champion olympique en individuel après Vincent Defrasne, Vincent Jay et Martin Fourcade.
Une consécration pour le gamin du Haut-Jura qui rêvait de cela depuis un jour de 2002 quand, posé dans le canapé familial de Saint-Laurent-en-Grandvaux, il avait admiré Ole Einar Bjoerndalen triompher à Salt Lake City (Etats-Unis).
« C’est dingue ce qu’il se passe en ce moment, les émotions sont fortes, je remercie tous ceux qui m’ont encouragé », soufflait-il au micro de France Télévisions, les larmes aux yeux. « J’ai envie de surfer sur cette vague », lâchait également Quentin Fillon-Maillet, pas rassasié.
Samedi 12 février : battu par un intouchable Johannes Thingnes Boe sur le sprint
Après avoir reçu sa première médaille d’or olympique, Quentin Fillon-Maillet, déterminé à faire grossir sa collection de métaux, se présentait, samedi, au départ du sprint olympique avec une immense pancarte dans le dos. Et, comme souvent cette saison, il n’a pas déçu. Malgré une balle lâchée au couché, il décrochait une troisième breloque en trois courses, seulement battu par un Johannes Thingnes Boe intouchable sur les planches.
Mais, dès la ligne d’arrivée passée, Quentin Fillon-Maillet avait le regard tourné vers la poursuite : « Même si cela reste une médaille olympique, j’ai un peu de mal à célébrer parce que je me projette déjà sur la course de demain, expliquait-il au micro d’Eurosport. Je célébrerai dimanche et après les Jeux. »
Dimanche 13 février : le chef d’œuvre de la poursuite
Capable d’entrer dans la légende du sport français par la grande porte en devenant le premier tricolore à décrocher une quatrième médaille lors d’une seule et même édition des Jeux olympiques d’hiver, Quentin Fillon-Maillet n’a pas failli dans sa quête. Auteur d’un exceptionnel 20/20 dans des conditions climatiques pas évidentes, il est même passé outre un problème mécanique touchant sa carabine avant le second couché.
Faisant craquer Johannes Thingnes Boe puis Eduard Latypov sur le pas de tir, il pouvait savourer sa deuxième médaille d’or en cinq jours dans le dernier tour de ski de fond. « C’est juste incroyable. […] Je suis tellement fier d’avoir réussi à faire le 20/20. […] Quatre médailles en quatre courses, c’est exceptionnel, au-delà des espérances », confiait le Jurassien au micro de France Télévisions.
« Ce sont des Jeux de rêve, et il y a encore des choses à aller chercher », ajoutait Quentin Fillon-Maillet, avec l’envie de réaliser un inédit grand chelem. Cette quête débutera ce mardi avec le relais et pourrait s’achever en beauté vendredi lors de la mass-start, la course des rois qu’il adore.
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