Biathlon : les Suédois s’entraînent collectivement au tir à sec
Avec seulement 79,4% de réussite au tir pour l’ensemble du groupe masculin sur la coupe du monde de biathlon l’hiver dernier, les Suédois ont pêché derrière la carabine. Dernière nation du top 5 derrière la Norvège, l’Allemagne, la France et l’Italie, la formation scandinave n’a pas pu rivaliser.
« Nous avons un peu perdu au niveau du pourcentage de tir et c’est quelque chose que nous voulons rectifier cette année », déclare Johannes Lukas à la SVT Sport. « Nos meilleurs biathlètes qui devait figurer sur les podiums n’ont pas fait de bonnes choses », estime pour sa part l’entraîneur de tir suisse Jean-Marc Chabloz.
Un constat qui n’est d’ailleurs guère mieux chez les dames puisque les sœurs Oeberg et leurs coéquipières se trouvent au quatrième rang du classement des cinq meilleures équipes nationales du circuit. Un échec collectif qui a poussé les entraîneurs et le staff suédois à procéder à un radical changement dans les entraînements de leurs athlètes.
En effet, durant la préparation estivale, les coachs ont instauré des séances collectives de tir à sec. Le but étant de faire gagner les biathlètes en stabilité face aux cibles : « L’entraînement à sec est le meilleur moyen d’améliorer la stabilité. Ce sont les fibres musculaires lentes qu’il faut entraîner et il faut le faire souvent et beaucoup pour progresser », précise Jean-Marc Chabloz.
« Sur ce type de séance, on reste debout pendant vingt minutes et on tient juste notre arme. Cela est incroyablement dur. Et je sais que j’ai été vraiment mauvais dans ce domaine l’an dernier », concède Martin Ponsiluoma. Sa compatriote Elvira Oeberg a elle aussi du mal à encaisser cette nouveauté : « Ce n’est pas mon exercice préféré parce qu’on ne sent pas immédiatement les effets positifs », indique-t-elle.
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