Biathlon : un titre à Pokljuka vingt ans après les pionniers ?
Le souvenir, doux et voluptueux, d’Antholz (Italie) est toujours intact dans les mémoires françaises. À deux jours de fêter le premier anniversaire du titre mondial décroché par la bande à Martin Fourcade lors du relais des 56es championnats du monde de biathlon, la France a l’occasion de doubler la mise pour la première fois de son histoire. Mais avec quelle équipe ? « C’est un tout qui fera que les coachs choisiront les biathlètes plus pertinents. Quel que soit l’ordre et les personnes sur la liste de départ, on aura un relais compétitif », expliquait Antonin Guigonnat à Nordic Magazine avant le lancement des hostilités.

Simon Desthieux (FRA) – Thibaut/NordicFocus
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et le Haut-Savoyard est devenu champion du monde du relais mixte simple tandis que l’Aindinois Simon Desthieux, médaillé d’argent lors du sprint, a réalisé un début de compétition tambour battant. De quoi offrir aux deux hommes un ticket pour le relais aux côtés des tauliers Emilien Jacquelin et Quentin Fillon-Maillet. Fabien Claude, aligné lors de l’individuel sur lequel il a déçu, reste sur la touche, ne faisant pas partie du camp des « indiscutables » qu’il voulait rejoindre en début de Mondiaux.
Avec cette sélection, la France, qui reste sur deux victoires de suite en relais, aura donc la pancarte de favorite accrochée dans le dos ce samedi après-midi à Pokljuka (Slovénie). Où Gilles Marguet, Vincent Defrasne, Julien Robert et Raphaël Poirée avaient été sacrés il y a vingt ans.
Les Françaises à la recherche d’une première médaille dorée
Depuis 1984 et l’introduction du relais féminin au programme des Mondiaux, le titre a été remportée par le trio formé de la Russie (ex-URSS), à treize reprises, de l’Allemagne, dix fois, et de la Norvège, cinq médailles d’or au compteur. La République Tchèque, sacrée en 1993 à Borovets (Bulgarie), fait figure d’exception. Une exception que la France aimerait rejoindre. En argent à huit reprises et quatre fois bronzées, l’équipe féminine n’est effectivement jamais montée sur le toit du monde, malgré les présences de Corinne Niogret, Florence Baverel, Sandrine Bailly, Marie Dorin-Habert, Sylvie Becaert, Emmanuelle Claret, Anne Briand ou Véronique Claudel.

Chloe Chevalier (FRA) – Manzoni/NordicFocus
Cette année, le staff a décidé de faire confiance à un quatuor inédit pour pallier le manque de confiance de Justine Braisaz, cadre d’un relais qu’elle n’avait plus quitté depuis deux saisons. Ce sont donc Anaïs Bescond, taulière parmi les taulières, Anaïs Chevalier, Chloé Chevalier, qui fera ses débuts aux Mondiaux, et Julia Simon auront la lourde tâche de faire entrer les Bleues dans l’histoire de leur sport.
« On est une meute de conquérantes, On a vraiment envie d’aller chercher quelque chose ensemble. C’est un gros objectif pour nous et quelque chose qui peut être libérateur, espère Anaïs Bescond au micro de Nordic Magazine. On en a toutes besoin. » Un besoin partagé par la France du biathlon.
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Photos : Nordic Focus.
