Biathlon : début d’année difficile pour les Français
Ce vendredi après-midi, lors du sprint de la coupe du monde de biathlon de Pokljuka (Slovénie), l’équipe de France masculine n’a pas été au rendez-vous. Si Quentin Fillon-Maillet, encore loin de son meilleur niveau, limite la casse avec la neuvième place juste devant Antonin Guigonnat, Fabien Claude et Emilien Jacquelin, à 5/10, ont vécu une journée compliquée. Le Dauphinois, d’ailleurs, ne participera pas à la poursuite de samedi.
« Il y a six athlètes et cas différents, l’analyse générale est donc compliquée à faire, confiait Vincent Vittoz au micro de La Chaîne L’Equipe. Je pense que chacun a eu son moment de faiblesse dans cette course. Si on doit tirer une généralité, c’est que la confiance n’est pas là et on a du mal à enclencher. » Le coach haut-savoyard s’est ensuite penché plus en longueur sur les cas d’Emilien Jacquelin et de Quentin Fillon-Maillet, ses deux leaders.
Emilien Jacquelin : « On est en train de le perdre »
« Emilien [Jacquelin], on sait qu’il peut être toujours excessif, que ce soit vers le haut ou vers le bas. Aujourd’hui, il a pris la course du mauvais côté. C’est lui, du côté Français, qui aurait pu faire la meilleure des préparation en trouvant la neige, je l’ai accompagné sur de nombreuses séances. Toute cette période, il n’a pas su en profiter pour se retrouver et reprendre de la confiance. En plus, il a quand même fait un bon début de saison, mais s’était un petit peu perdu au Grand-Bornand. On est carrément en train de le perdre. Il faut qu’il arrive à se remobiliser. Il lâche sur la fin en plus, c’est cela le problème. On voit un Fabien [Claude] qui ne fait pas le bon travail derrière la carabine, mais qui va se battre sur la piste. Il fait sa course et va jusqu’au bout alors qu’Emilien a bâché le dernier tour. Ce n’est pas normal. »
Quentin Fillon-Maillet : « Je reste confiant pour lui dans l’optique des championnats du monde »
« Quentin a eu une période compliquée à gérer sur Noël avec une maladie. Je ne veux pas lui chercher d’excuse, mais il lui en manque clairement physiquement, mais l’impact de la maladie est présent. Il le paye encore un petit peu ici. On aimerait que chaque année soit aussi faste que celle de l’hiver dernier, mais ce n’est pas le cas. Je suis moins inquiet pour Quentin. Les courses vont lui faire du bien et il va être capable de rebondir dès samedi sur la poursuite. Il aura de quoi jouer le podium. J’espère que d’être au contact et d’avoir remis un dossard lors du sprint, cela va lui faire du bien. »
« Pour lui, il faut retrouver de la fraîcheur tout en en faisant pas trop en dehors des compétition. On sait que c’est quelqu’un qui a besoin de courir et de prendre des repères, notamment sur le pas de tir. Je reste confiant pour lui dans l’optique des championnats du monde. »
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