BIATHLON – Juste après les relais, les biathlètes français ont pris l’habitude de réagir au micro de nos confrères de La Chaîne L’Équipe. À chaud, ils ont commenté leur prestation et la suite des hostilités. L’occasion de revivre la cinquième place du relais mixte français comme si vous y étiez.

 

Emilien Jacquelin : « La piste est en très mauvais état »

Encore une fois j’ai joué à nous faire peur. Parfois en tombant, ou en cassant des carabines ou en faisant ces choses. Mais ce sont des championnats du monde, il faut faire du spectacle (sourire). Quand je me suis relevé j’ai voulu passer le relais au plus vite à Quentin. J’ai touché ma carabine vite fait et je n’ai rien vu de cassé pour le moment.

J’ai eu un petit moment d’inattention et la piste est en très mauvais état. Avec un peu de fatigue on ne regarde pas où on met les skis.

 

Maintenant la course est très loin d’être jouée. L’objectif de Johannes [Boe] c’est de creuser un maximum avec la concurrence et de lancer ses deux coéquipières qui sont très fortes avec le plus d’avance. On sait que Tiril Eckhoff peut être friable au tir. La course n’est pas jouée et l’écart n’est pas irrémédiable.

 

Quentin Fillon-Maillet : « Il y a encore beaucoup de choses possibles »

[Après le tour de pénalité d’Anaïs Chevalier-Bouchet] On a vu avec le premier relais que ça fait beaucoup d’écarts dès le début. Il y a encore beaucoup de choses possibles. Globalement on n’a pas été très très bons sur le pas de tir. Pourtant c’est un pas de tir qui n’est pas difficile avec une arrivée en descente. Ce n’était évidemment pas le plan de départ de laisser de l’avance aux Norvégiens dès le début.

 

Ce n’est pas infaisable pour la suite. Pour avoir skié avec Johannes je ne pense pas qu’on ait tant d’écarts sur les skis par rapport à eux. La neige est dure à skier et très lente. Ça demande beaucoup plus d’énergie. Les derniers jours d’entraînement nous l’ont montré, la neige n’est pas évidente. On n’a pas non plus une super visibilité avec les lunettes qui prennent la neige.

 

Anaïs Chevalier-Bouchet : « J’ai voulu jouer, j’ai perdu »

J’ai voulu jouer, j’ai perdu. Pour l’instant je n’ai pas de recul pour analyser ce que j’ai fait debout mais je suis déçue car s’il y a bien un relais qu’il ne fallait pas planter c’était celui-ci. Quand je suis arrivée sur le pas de tir, j’ai vu qu’elle avait des pioches et j’ai voulu faire le plein.

 

J’ai tiré vite et, dans l’action, j’ai cru que j’avais mis cette dernière balle. J’avais presque la carabine sur le dos mais j’ai dû me remettre dedans et je n’ai pas réussi à mettre ma balle de pioche.

 

Julia Simon : « On gagne ensemble, on perd ensemble »

Franchement je n’avais pas une énorme sensation de jambes. Je n’avais pas des jambes de feu, c’était dur. J’avais l’impression de devoir plus pousser que les autres. Ça m’a inquiété d’avoir ces sensations-là mais bon on verra pour le sprint. J’ai eu l’impression de ne pas avoir réussi à accélérer.

Je suis un peu inquiète sur mon niveau à skis mais j’ai fait de beaux tirs. J’ai été très calme et j’ai bien mis les choses en place avec un couché où j’étais bien relâchée.

 

Après c’est cool d’avoir pu prendre des repères pour les prochaines courses. C’était long aujourd’hui mais le positif c’est qu’on a pris de bons points pour le sprint. Si on avait eu les jambes aujourd’hui ça pouvait faire une vraie course. On était venus pour aller chercher la breloque mais bon voilà c’est comme ça, je suis déçue pour tout le monde.

Je ne me fais pas de souci pour Anaïs, je sais comment elle fonctionne. C’est une super biathlète et c’est une fille qui m’inspire beaucoup. Ça prouve aujourd’hui que ça peut arriver à tout le monde. On gagne ensemble et on perd ensemble.

 

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Photos : Nordic Focus Photo Agency