BIATHLON – C’est la première course individuelle féminine de la quinzaine des Mondiaux de Pokljuka. Après leur sprint, les biathlètes françaises reviennent sur leur course tant sur les skis que devant les tirs avec une analyse à chaud. Découvrez-les en exclusivité.

 

Anaïs Chevalier-Bouchet : « Je suis super contente »

Je ne sais pas s’il y aura podium mais ça sera une belle course. Il y a une balle qui m’échappe sur le debout mais j’ai un super temps de ski. Je suis satisfaite de ce que j’ai fait. Tout le long de la course on m’a dit que j’étais troisième. Quand je vois qu’Hanna Sola arrive deux secondes derrière moi j’étais soulagée.

 

Je suis super contente. Quoi qu’il arrive au bout c’est super satisfaisant. C’est le top ! Par rapport à la préparation j’étais un peu juste sur le relais mixte mais vue les sensations de jeudi et d’hier je me sentais vraiment très bien. Dans un coin de ma tête je me disais que ça allait aller. Je crois que n’ai jamais fait un meilleur temps de ski.

[Après son podium] La mascotte je ne vais pas la donner à ma fille car elle va faire des cauchemars (rires). Après mon deuxième tir, Stéphane Bouthiaux me dit que je suis à 10 secondes de Tiril Eckhoff qui faisait le plein, ça m’étonnait. ça arrive rarement d’avoir des sensations pareilles, c’est vrai que c’est frustrant pour une balle mon s’en satisfait.

Je n’ai pas encore pensé à la poursuite avec toutes ces interviews et protocoles mais il va falloir que j’y réfléchisse car les écarts sont assez serrés. Je me mettrai demain matin dans la poursuite. Je n’ai jamais eu l’or mais on verra je ne vais pas me projeter, je vais savourer cette médaille et vue les sensations que j’ai, je vais tout faire pour.

 

>> Anaïs Chevalier nouvelle vice-championne du monde du sprint ! <<

 

Justine Braisaz-Bouchet : « J’avais besoin d’être patiente »

J’ai pris du temps sur mes deux tirs il me semble. J’avais besoin d’être patiente car il y avait beaucoup de vent et un vent qui s’inverse. Je pense que j’ai bien fait. Mais je suis déçue de me retrouver aussi loin avec un 9/10.

 

Aujourd’hui un 9/10 ce n’est pas ce que j’espérais. Sur les championnats ce n’est pas ce qu’on veut. Mais c’est comme ça. Peut-être que j’ai un ski qui ne va pas c’est une neige très lente, mais pourtant je me sens en forme…

 

Julia Simon : « J’ai voulu être calme mais je l’ai trop été »

On oublie ces fautes, oui et non. Ce qui m’énerve c’est que j’ai voulu être calme mais je l’ai trop été, c’était presque passif. Et ça fait des erreurs. Il faut trouver le juste milieu. J’étais très bien le jour du relais et aujourd’hui un peu moins.

 

Il faut trouver la solution et aujourd’hui je ne l’ai pas trouvé. C’est frustrant car on vient aux Mondiaux pour une médaille pas pour une 21e place. Si les conditions sont pareilles demain, le pas de tir n’est pas évident et il y aura des ouvertures, alors pourquoi pas faire une belle remontée.

Je suis plutôt bien en ski, je n’ai pas l’impression d’avoir fini sèche comme parfois. Anaïs avait des jambes de feu aujourd’hui. Ça fait plaisir pour le staff et pour toute l’équipe cette médaille. Je ne doutais pas sur ses capacités de rebondir. Maintenant la course de demain arrive super vite donc il faut vite se reconcentrer et ne pas s’éparpiller.

 

Anaïs Bescond : « Rebondir et tirer le meilleur parti »

C’est vraiment dommage que ce soit aujourd’hui que je fasse mon plus mauvais sprint de l’hiver. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé parce que j’étais bien à mon affaire. Je me suis sans doute faite piéger par le vent mais je pensais avoir bien réagi en cliquant. Ça a dû changer pendant mon tir je n’ai pas encore vu avec les coachs.

 

Ça me chagrine parce que en ce moment le couché se passe bien et le debout je lutte, je chercher des choses à l’entraînement. Et là j’ai raté mon couché, vous ne vous rendez pas compte comme je me suis battue sur le debout et je suis satisfaite de limiter la casse sur ce dernier tir. En temps de ski je ne suis pas non plus hyper véloce, c’est difficile de mettre en place les choses.

Ça sera compliqué sur la poursuite. Après, les joies du biathlon c’est qu’il n’y a jamais rien d’infaisable. J’ai des places à gratter et des petits objectifs personnels. Il y a la mass-start donc je veux aller chercher des places dans cette optique là. Je sais rebondir et tirer le meilleur parti de cet événement.

 

Photos : Nordic Focus Photo Agency