BIATHLON – A 23 ans, le Suédois Sebastien Samuelsson a enfin décroché une médaille lors de championnats du monde. Lors de poursuite, il a conquis l’argent au terme d’un duel avec le Norvégien Johannes Thingnes Boe.
Biathlon : 20/20 devant les cibles
Sebastien Samuelsson n’a pas gagné la médaille d’or au terme de la poursuite des championnats du monde de biathlon à Pokljuka. Cependant, le Suédois a bien des raisons d’être satisfait. Avec un 20/20 devant les cibles, il a décroché la médaille d’argent – sa première dans des Mondiaux – à la barbe du numéro un mondial, Johannes Thingnes Boe.
Les deux hommes ont débuté leur face-à-face après le second tir debout. Derrière le Français, intouchable, Samuelsson qui était complètement passé à côté de la précédente édition à Antholz (Italie), est sorti le premier du pas de tir, avec le Norvégien à ses trousses.
Dangereux sur les skis, ce dernier n’a pas tardé à piétiner l’ombre de son adversaire. « Je sais à quel point il est incroyablement fort. Mais je me suis dit qu’il lui avait fallu un certain temps pour me rattraper. En fait, c’était presque comme si je l’attendais », a raconté le vice-champion du monde sur la SVT. Histoire de s’offrir un duel au sommet.
Peu à peu, Samuelsson constate que son rival pour la deuxième marche du podium est « fatigué ». Il décide alors de fournir un dernier effort pour prendre le dessus. Avec succès, donc. « C’est ennuyeux d’être dépassé de cette façon, mais c’est un skieur explosif », a commenté Boe.
« J’ai enfin pu montrer que je suis un bon biathlète », s’est réjoui Samuelsson. A 23 ans, il a offert au royaume sa troisième médaille depuis le début des compétitions en Slovénie. Dont l’or décroché par Martin Ponsiluoma dans le sprint de vendredi. Un titre qui a engendré un peu de jalousie chez son coéquipier. « Je ne dirais pas jaloux. J’étais très content de la course de Martin, mais en même temps elle avait un goût amer parce que je sentais que moi aussi, je n’étais pas loin de faire quelque chose de similaire. C’était donc des sentiments mitigés », a-t-il confié à nos confrères d’Aftonbladet.
Quarante-huit heures après, il était envahi par d’autres sentiments. C’était comme s’il était enfin récompensé : « Je me suis battu si dur pour ça », lâchait-il, ému et heureux.
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Photo : Nordic Focus