BIATHLON – Au contraire de leurs cousins du ski de fond, les championnats du monde de biathlon comptent également pour la coupe du monde. Cette particularité change-t-elle la donne pour les biathlètes à l’approche de l’événement ? Éléments de réponse avec trois acteurs de l’équipe de France.
Biathlon : « Il y a un petit truc en plus »
Faut-il ou non adopter une approche différente avant les championnats du monde de biathlon qu’avant une coupe du monde lambda ? La question, qui taraude tous les observateurs du sport, est régulièrement débattue en amont de la grand-messe annuelle du biathlon. Si Julia Simon, deux fois vainqueure en coupe du monde cet hiver, tente « de faire les choses de la même manière », elle avoue tout de même « qu’il y a un petit truc en plus, notamment la tension ».
Quentin Fillon-Maillet, dans la même veine, explique les avoir préparés de la même manière d’une coupe du monde tout en ajoutant que « s’il y avait une deuxième course à gagner cette saison, ce serait bien sûr lors des championnats du monde ». Le prestige d’un titre planétaire, qui lui échappe encore en individuel, est effectivement plus important que sur le circuit classique.

Quentin Fillon Maillet (FRA), Emilien Jacquelin (FRA) – Manzoni/NordicFocus
« Personne n’a envie d’être quatrième »
Emilien Jacquelin, qui a explosé à la face du monde l’année dernière en battant Johannes Thingnes Boe pour s’offrir le titre de la poursuite, est naturellement attiré vers les courses d’un jour. « C’est ma vision du sport, indique-t-il. C’est une sorte de quitte ou double, de qui ose gagne comme je le dis souvent. C’est aussi pour ça que je fais du sport. Il faut savoir tenter pour aller décrocher une médaille. Une quatrième place, même si ça compte pour le classement général, personne n’a envie d’y être aux championnats du monde. On veut tous être sur le podium et, pour ça, il faut se donner à 100%, en vouloir plus que les autres. »

Julia Simon (FRA) – Thibaut/NordicFocus
Le mot de la fin est pour Julia Simon : « Il faut juste faire comme en coupe du monde, rester le plus simple possible. » Être le plus relâché et naturel possible pour aller chercher l’or, tel va être le credo des biathlètes pendant une grosse dizaine de jours sur les pistes et le pas de tir du Triglav Stadium de Pokljuka (Slovénie). Comme en coupe du monde.
À lire aussi :
- Le stade de Pokljuka décrypté par les Français
- Avant les Mondiaux de Pokljuka, la Jurassienne Anaïs Bescond va mieux
- Johannes Thingnes Boe modifie encore sa carabine
- Clément Jacquelin : « Johannes Boe est acteur de son projet »
- Qui va défendre son titre mondial à Pokljuka ?
- Yvon Mougel : « Le psychologique va faire la différence à Pokljuka »
- Des championnats du monde à huis clos
- Le programme complet des Mondiaux
- Ils vont faire les Mondiaux selon Florence Baverel
- Elles vont faire les Mondiaux selon Florence Baverel
- Les sélectionnés, nation par nation
- Les atouts suisses pour les championnats du monde de Pokljuka
- La Russie rhabillée pour Pokljuka
- Le dossard doré débarque
- Pokljuka 2021 : Nordic Magazine mobilisé
Photos : Nordic Focus.
