Biathlon : « J’ai envie de plus, j’ai envie de mieux faire », lance Emilien Jacquelin
Cette saison, Emilien Jacquelin, absent le week-end passé des championnats de France de biathlon de Prémanon (Jura), a été sur courant alternatif.
Impressionnant le premier mois de compétition, s’imposant au Grand-Bornand (Haute-Savoie) et portant le dossard jaune de leader de la coupe du monde, il a ensuite connu une passe compliquée, repartant de Zhangjiakou (Chine) sans médaille olympique individuelle puis dégringolant de la deuxième à la cinquième place du général de la coupe du monde en mars.
« J’ai envie de plus, j’ai envie de mieux faire », lance-t-il au moment de faire le bilan de son hiver. Un hiver d’ailleurs entamé dans le doute après une grave blessure au poignet. « Je suis fier d’avoir pu me remettre si rapidement en selle après la blessure, en réinventant ma position au tir couché, explique-t-il à ce propos. Cela m’a coûté énormément d’énergie, et j’ai connu des contrecoups somme toute assez naturels. Je ne me satisfais pas de ma cinquième place au classement général, mais cette saison demeure extrêmement positive compte tenu du contexte. »
« J’ai envie de jouer, de surprendre, un peu comme un Julian Alaphilippe, version biathlon ! »
Durant l’année écoulée, l’Isérois Emilien Jacquelin a mené de nombreuses joutes face à Quentin Fillon-Maillet, son coéquipier de l’équipe de France auteur d’une saison historique. « Quentin est un exemple, indique-t-il. Sa démarche m’inspire. Il n’a pas cherché à faire du Martin Fourcade et a su demeurer lui-même en imposant son style et son rythme pour se construire avec ses qualités et ses défauts, sans tergiverses ni compromis. Il me faut l’imiter en cela. Rester moi-même. C’est un exercice de patience et de résilience. »
Parmi les pistes d’améliorations pour le futur, Emilien Jacquelin place une plus grande « stabilité émotionnelle » au sommet de ses priorités : « C’est la chose qui m’a certainement manqué par moment cette année. J’y travaille, explique le Villardien. Je veux demeurer en permanence en accord avec moi-même. Je déteste décevoir, et cette désastreuse impression de laisser tomber ceux qui me sont chers lorsque j’échoue me mine profondément. Je dois apprendre à relativiser et à rapidement me retrouver, dans mes valeurs, dans mes capacités. J’ai envie de jouer, de surprendre, un peu comme un Julian Alaphilippe, version biathlon ! »
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