Biathlon : des remplaçants à trouver
Vendredi après-midi, l’annonce des futurs départs de Vincent Vittoz et de Patrick Favre de la tête de l’équipe de France masculine a secoué la caravane du biathlon à Oslo-Holmenkollen (Norvège), lieu des finales de la coupe du monde.
« On est à la fin d’une histoire, a notamment expliqué le Cluse. Force est de constater qu’on n’est plus en phase avec nos athlètes. On a fait les bilans et on a analysé ce qui n’a pas fonctionné. Les athlètes ont fait part de certaines remarques. On sent qu’ils ne sont pas à même d’entendre notre discours. On était prêts à continuer, mais il y a une rupture dans ce discours et on ne peut pas continuer. »
Ainsi, le duo franco-italien a décidé de jeter l’éponge. Pour Stéphane Bouthiaux, directeur des équipes de France de biathlon, ce choix a été une surprise : « Je ne m’attendais pas à une décision aussi radicale parce que j’ai toujours tendance à penser qu’en discutant on peut faire changer les gens d’avis et voir les problèmes de façon différente », indiquait-il dans la foulée à Nordic Magazine.
« Même si ce n’est pas fait avant fin mai, ce ne sera pas grave »
Le Franc-Comtois va maintenant devoir s’atteler à leur trouver des remplaçants. Dès maintenant ? « C’est bien trop prématuré, répond-il tout de go. Il faut digérer cette décision, qu’on prenne du recul et qu’on réfléchisse. Il n’y a rien qui urge pour la mise en place du nouveau projet. Même si ce n’est pas fait avant fin mai, ce ne sera pas grave. »
Stéphane Bouthiaux veut effectivement d’abord laisser la saison se terminer en cette fin de semaine. « Ensuite, on se posera, je l’espère, les bonnes questions au bon moment et on trouvera des solutions qui puissent satisfaire tout le monde. On devra forcément évoquer les différentes solutions possibles avec les athlètes, mais, à la fin, c’est le DTN [Pierre Mignerey, NDLR] qui décidera », souffle-t-il.
Parmi les noms évoqués et logiques pour succéder à Vincent Vittoz et Patrick Favre figurent les coachs du groupe B de l’équipe de France : Simon Fourcade, Claire Breton, Julien Robert, Baptiste Desthieux ou l’expérimenté Jean-Pierre Amat, revenu dans le giron fédéral à la fin de l’été dernier. Enfin, la solution étrangère, qui n’est pas dans la culture du biathlon français, pourrait être privilégiée afin de repartir du bon pied en faisant table rase du passé.
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