Biathlon : la dernière fois que les championnats du monde ont eu lieu à Oberhof…
Du 8 au 19 février, pour la deuxième fois de l’histoire des Mondiaux de biathlon, c’est à Oberhof (Allemagne), dans la forêt de Thuringe, que les médailles planétaires seront décernées. Le premier coup, c’était en 2004. Et, cette année-là, le Drômois Raphaël Poirée avait réalisé un carton, remportant les titres du sprint, de l’individuel et de la mass-start, mais aussi l’argent de l’individuel et le bronze du relais.
Dix jours de rêve, malgré une météo incroyablement changeante, pour celui qui allait soulever, quelques mois plus tard, son quatrième gros globe de cristal. Surtout que, dans le même temps, sa femme Liv Grete Skjelbreid Poirée glanait quatre titres ! « C’était une semaine de fou, se souvient-il pour Nordic Magazine. Avec Liv, on se disait que c’était trop tout ce qu’il arrivait. On se demandait ce qu’il se passait. »
Des cadeaux de partout, un immense respect pour Ole Einar Bjoerndalen
Le couple star du biathlon avait d’ailleurs monté un « Team Poirée ». Créé dans un but de performance, celui-ci suivait leurs déplacements avec des farteurs personnels, une nounou pour leur fille Emma née un an plus tôt ou encore un kiné. « Je payais tout mon système », explique d’ailleurs Raphaël Poirée. Une première dans l’histoire du biathlon.
Tout cela, donc, a permis au Dauphinois de réaliser de grands Mondiaux. « Mais je ne peux pas dire que c’était la meilleur compétition de ma vie, estime-t-il. Mais je me souviens très bien de plusieurs moments comme le premier titre de Liv [sur le sprint] intervenu quand je m’échauffais. C’était grandiose de voir sur l’écran qu’elle avait gagné, assez facilement en plus ! » Aussi, Raphaël Poirée garde en mémoire les nombreux cadeaux, destinés à Emma, déposés chaque jour à la porte de sa chambre d’hôtel.
« Il y avait tellement de monde que, quand on voulait sortir, on devait se cacher et ne pas montrer nos affaires de l’équipe de France pour ne pas être stoppés à chaque fois. C’était un truc de fou », rigole-t-il.
Enfin, le dernier jour de la compétition, Raphaël Poirée remportait la mass-start, sa cinquième médaille en cinq courses. Mais l’essentiel n’était pas là : « Ole Einar Bjoerndalen avait perdu son père au milieu de la nuit. Quand je passe la ligne d’arrivée, je suis content, mais j’ai eu énormément de respect pour lui qui il est arrivé [en septième position] », se remémore-t-il.
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