BIATHLON – Cette semaine, les biathlètes de la coupe du monde enchaînent une seconde étape sur les pistes du très difficile stade thuringien d’Oberhof (Allemagne). Un exercice à première vue périlleux mais permettant, notamment, d’éviter la fatigue d’un voyage vers Ruhpolding (Allemagne).
Biathlon : un stade faisant « mal aux organismes »
Un élément a marqué les observateurs lors de la première étape de la coupe du monde disputée à Oberhof (Allemagne) la semaine passée : la difficulté des pistes rénovées de l’Arena am Rennsteig. Toutes les boucles du stade empruntent effectivement une longue et pentue montée faisant mal aux jambes des biathlètes. « C’est une vraie belle piste pour les championnats du monde de 2023, explique Anaïs Chevalier à Nordic Magazine. Je la trouve très exigeante. Il faut être en forme pour y briller. »
« Elle fait mal aux organismes, confirme Fabien Claude. Pour la deuxième semaine, ça va faire mal aux pattes mais je suis assez confiant parce que, normalement, les deuxièmes et troisièmes semaines d’un bloc de compétition sont celles où je me sens le mieux physiquement. » En enchaînant deux semaines de suite sur le même site, les biathlètes ont cependant la chance de pouvoir se reprendre : « Les athlètes ont pris des bons repères sur cette piste et peuvent adapter leur effort s’il y avait eu des erreurs de gestion la première semaine », indique Vincent Vittoz, le boss du groupe coupe du monde.
Un pas de tir « délicat »
Le week-end passé, les courses thuringiennes ont été jonchées de plusieurs craquantes, notamment celles des frères Boe lors de la poursuite ou de Tiril Eckhoff sur le relais mixte simple. La faute à une piste exigeante physiquement et faisant perdre de la lucidité sur le pas de tir ? Fabien Claude semble adhérer à cette théorie, mais en ajoutant un bémol : « Quand je fais deux fautes lors de mon premier debout lors de la poursuite et un 5/5 sur le second, c’est mon engagement qui fait la différence. Le vent était uniquement dans la tête des athlètes. »
Vincent Vittoz complète en expliquant que, globalement, le pas de tir allemand est « délicat ». Même en l’absence de vent. Avec une piste compliquée, un pas de tir naturellement difficile à maîtriser et un vent de retour sur le stade d’Oberhof, les courses de la semaine promettent d’être riches en surprises. D’autant que la fatigue va peu à peu apparaître et faire trembler les jambes…
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Photos : Nordic Focus.