Biathlon : pourquoi la France n’ira pas aux Mondiaux d’été de Nove Mesto

La France pas fan des championnats du monde de biathlon d’été

Organisés depuis 1996, d’abord avec de la course à pied avant l’introduction du rollerski en 2004, les championnats du monde de biathlon d’été n’attirent traditionnellement pas les nations historiques.

Annulés l’année dernière à cause du coronavirus alors qu’ils devaient se dérouler dans le temple de Ruhpolding (Allemagne), ils se dérouleront cette année du 25 au 29 août sur les pistes et le pas de tir de la Vysocina Arena de Nove Mesto (République tchèque).

Si Florent Claude, le plus Vosgien de tous les Belges, a déjà annoncé sa participation aux épreuves dans nos colonnes il y a quelques semaines, la France n’enverra, comme d’accoutumée, aucun athlète en Moravie à la fin de l’été.

« Pour préparer cet événement correctement, il y a un très gros travail à effectuer. On n’a tout simplement pas ce temps-là à consacrer à cette compétition qui ne représente pas un objectif pour nous, indique à Nordic Magazine Stéphane Bouthiaux, patron du nordique à la FFS. Tout cela n’est pas très compatible avec la saison d’hiver, ce ne serait pas payant. »

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L’exception Bessans 2008

Historiquement, la France n’a jamais envoyé de délégation lors des championnats du monde d’été. À une exception notable : l’édition 2008 organisée à Bessans (Savoie), en Haute-Maurienne. Cette année-là, l’équipe de France avait remporté la bagatelle de quatorze médailles seniors et juniors confondus.

Simon Fourcade avait ainsi réalisé le triplé sprint, poursuite, relais mixte quand Marie-Laure Brunet remportait l’argent en sprint et en poursuite, derrière la Slovène Teja Gregorin. Chez les juniors, un certain Martin Fourcade, largement sacré en sprint, mais aussi la Jurassienne Anaïs Bescond pointaient déjà le bout de leur nez…

« Depuis, de manière épisodique, on a eu des athlètes qui y sont allés, mais dans le cadre d’un stage d’entraînement réalisé sur place, explique Stéphane Bouthiaux. Ça a été le cas d’un Jean-Guillaume Béatrix à Tyumen en 2014. Il y était allé avec un objectif de travail plus que sportif. » Alors qu’Ondrej Moravec et Michael Roesch s’emparaient des titres, le natif de Saint-Priest (Rhône) terminait treizième et dix-septième.

Les listes de départ des championnats du monde de biathlon d’été, cette année encore, devraient donc majoritairement être remplies par les athlètes venus des pays d’Europe de l’Est : « Pour eux, une médaille est une médaille », souffle Stéphane Bouthiaux.

En attendant, à la fin du mois d’août, les biathlètes de l’équipe de France se retrouveront… du côté de Bessans. Comme un symbole.

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