Biathlon : Maya Cloetens sous les couleurs de la Belgique
Le week-end dernier, Maya Cloetens, 20 ans depuis le début de l’année, était comme à la maison sur les pistes et le pas du tir du flambant neuf stade de biathlon d’Elsenborn, en Belgique. C’est que la Grenobloise, éjectée des collectifs de la FFS au printemps, a décidé de devenir Belge. Binationale grâce à son père flamand, à l’image de Lotte Lie dont la maman est Anversoise, Maya Cloetens n’a cependant pas été naturalisée par le royaume, comme cela avait pu être le cas pour Michael Roesch ou Florent Claude par le passé.
« J’ai de la famille vivant à Malines et à Bruxelles, donc je me sens naturellement et vraiment Belge, confirme-t-elle à Nordic Magazine. J’ai toujours eu cette double nationalité, mais, comme j’habite en France, j’avais pris, toute petite, la nationalité sportive française. »
Un été dans les rangs du groupe universitaire du comité du Dauphiné
Et d’expliquer comment elle a décidé de devenir Belge dans les stades de biathlon : « Je savais que c’était une possibilité à un moment de ma carrière. Je pense vraiment que c’est le bon moment parce que, malgré mon absence des groupes fédéraux, j’ai envie de continuer le biathlon au niveau international, indique la pensionnaire du GUC Grenoble Ski. En France, j’étais bloquée par les sélections, de très haut niveau. J’ai bien réfléchi et vite réalisé que je me ferai plus plaisir et que je pouvais continuer de progresser avec l’équipe de Belgique. C’était la meilleure solution pour moi et je suis fière de courir sous les couleurs du pays de mon père. »
Ce changement, d’ailleurs, trottait, parfois, dans la tête de la championne du monde jeunes 2021 du relais. « Mais c’était lointain et, finalement, c’est arrivé assez vite », lance-t-elle. Maya Cloetens ne veut cependant pas tout bouleverser et conserver un fonctionnement estival qui lui est familier : « Pour la préparation, je vais m’entraîner avec le comité du Dauphiné dans le groupe universitaire où on est tous ultra-motivés. »
Ensuite, après les courses du Summer Tour qu’elle a le droit de disputer en tant que Belge, elle sera, à compter de novembre, sur le circuit international avec sa nouvelle équipe nationale.
« Je ne veux pas griller d’étapes et aller trop vite »
« Je pense essayer dans un premier temps la Junior Cup, où il me reste encore deux années. Je ne veux pas griller d’étapes et aller trop vite, révèle Maya Cloetens, actuellement en fin de première année de licence de maths/physique à Grenoble (Isère). J’aviserai ensuite selon les résultats, mais l’objectif principal, c’est sûr que ce seront les championnats du monde juniors [programmés début mars à Schuchinsk, au Kazakhstan, NDLR]. »
Maya Cloetens, avec ce changement de nationalité, va devenir la deuxième biathlète représentant le plat pays à concourir au niveau international après Lotte Lie. « Je suis contente de pouvoir faire grandir le biathlon belge en contribuant, par exemple, à mettre en place un relais », termine-t-elle, heureuse de simplement pouvoir continuer le biathlon grâce au pays de son papa.
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