Biathlon : Quentin Fillon-Maillet, un maillot jaune qui pèse
En fin de semaine dernière, Quentin Fillon-Maillet confiait à Nordic Magazine sa hâte d’arriver à Antholz (Italie), un site en altitude où il a si souvent brillé, y remportant notamment sa première coupe du monde en janvier 2019.
Malheureusement, le Jurassien n’est pas parvenu, ces derniers jours, à se placer sur le podium dans le Tyrol du Sud. Vingtième de l’individuel puis huitième de la mass-start, le numéro un mondial a expliqué souffrir de « fatigue mentale ».

« J’avais sous-estimé la fatigue que le dossard jaune pour engendrer sur les trois semaines du mois de janvier, indiquait-il à Nordic Magazine ce samedi soir depuis l’Italie. Je découvre un peu tout cela, mais j’ai senti qu’il y avait un peu d’usure mentale sur cette semaine d’Antholz. »
Le biathlon est un sport tellement exigeant sur le plan psychologique que la moindre baisse de vigilance se paye cache : « J’avais moins l’envie de me bagarrer que sur d’autres courses, avoue le Franc-Comtois. Comme certains disent, je n’avais pas le regard du tueur. »
« Il y a beaucoup plus de fatigue que d’habitude »
C’est pour cette raison que Quentin Fillon-Maillet ne participera pas ce dimanche au relais, laissant sa place de finisseur au Peiserot Eric Perrot, 20 ans seulement.
« C’est quelque chose qui avait été évoqué par le staff dès début janvier quand on avait planifié l’impasse du relais d’Oberhof et peut-être celle d’Antholz. Je n’étais pas spécialement partant pour cette deuxième impasse, mais je n’avais pas imaginé la fatigue que pouvait engendrer le dossard jaune. Je suis donc content de ne pas courir parce qu’il y a beaucoup de fatigue, plus que d’habitude », confie le leader du classement général de la coupe du monde de biathlon.

Mais cette fatigue mentale n’inquiète pas le sociétaire du ski-club du Grandvaux (Jura), qui va tenter de se régénérer la semaine prochaine avant de partir pour Pékin (Chine). « Le but est d’arriver avec de la fraîcheur mentale aux Jeux », confirme-t-il.
Les cinq dernières infos
- FFS : qui sont les représentants du biathlon, saut à ski, combiné nordique et ski de fond au sein de la première commission des athlètes de haut niveau ?
- Biathlon : l’Italie conserve le même effectif pour Hochfilzen
- Ski de fond : ce que vise le Team Vercors Isère cet hiver
- Biathlon : les classements généraux de la coupe de France après l’étape de Bessans
- Biathlon | IBU Cup : le bilan de l’étape de Kontiolahti

2 Comments
Leave a Reply
Annuler la réponse
Leave a Reply
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
minet patrick
23/01/2022 à 9 h 43 min
Bonjour, si l’on peut comprendre la fatigue de Quentin face à son nouveau statut de leader, je ne peux m’empêcher de penser à l’immense Martin Fourcade qui lui, avait fait de ce maillot son « costume » quotidien sans jamais évoquer le surcroît de pression et de fatigue que ce statut impliquait. A peine la course terminée, vainqueur ou vaincu, il pensait à la suivante. L’aveu de Quentin rend l’ensemble du palmarès de Martin encore un peu plus hors-normes. Cela dit si Quentin ou Emilien est Champion à la fin de la saison, on ne boudera pas notre plaisir, car ce sont deux beaux biathlètes. Bien cordialement. Patrick
Milo
23/01/2022 à 23 h 23 min
Cash pas cache …lol