Biathlon : Maya Cloetens enchaîne les meilleures performances en carrière sur la coupe du monde
Lorsqu’elle a pris la nationalité sportive belge à la fin du printemps 2022, Maya Cloetens, championne du monde jeunes du relais en 2021 sous les couleurs françaises, voulait simplement continuer de pratiquer son sport fétiche.
« En France, j’étais bloquée par les sélections, de très haut niveau. J’ai bien réfléchi et vite réalisé que je me ferais plus plaisir et que je pouvais continuer de progresser avec l’équipe de Belgique. C’était la meilleure solution pour moi et je suis fière de courir sous les couleurs du pays de mon père », indiquait-elle dans nos colonnes à cette époque.
Si elle avait l’espoir de pouvoir éclore au plus haut niveau mondial, rien n’indiquait que ce serait forcément le cas. Progressant dans la hiérarchie au fil des courses et de l’expérience acquise, Maya Cloetens semble, en ce début d’hiver, avoir passé un cap décisif.
Elle a confirmé sa bonne forme sur une poursuite
Vingt-troisième du sprint de Kontiolahti (Finlande) la semaine dernière, elle avait déjà montré de belles choses. Mais, cette semaine à Hochfilzen (Autriche), la Franco-Belge s’est révélée dans la constance et se classant dix-neuvième du sprint puis douzième de la poursuite.
« Si on m’avait dit ça avant le week-end, je n’y aurais pas cru. Même si je sentais que j’en étais capable, le faire, c’est encore autre chose ! Ça fait trois belles courses depuis la semaine dernière, j’ai encore du mal à réaliser », avoue-t-elle à Nordic Magazine.
Ce qui rend Maya Cloetens particulièrement heureuse et fière, c’est d’être parvenue à confirmer ses beaux résultats en sprint, un format qu’elle apprécie et où elle performe régulièrement, lors d’une poursuite.
« L’objectif était de rester dans ma bulle, c’est ce que j’ai fait. Au tir, j’ai pris un peu plus de temps que les autres, mais je suis restée dans mon schéma. J’entendais que ça ratait et j’ai mis les balles, c’est ça qui a compté à la fin », estime-t-elle.
Un nouvel état d’esprit
Douzième à l’arrivée avec un 19/20, elle réalise même son entrée dans la cour des grandes. « Quand je vois le tableau à l’arrivée, j’ai l’impression qu’il y a un bug…, dit-elle dans un léger sourire. L’objectif, maintenant, va être de rester sur ces places-là, mais je sais que le niveau est excellent et qu’il y aura des jours plus difficiles. »
Pour expliquer sa progression dans la hiérarchie, Maya Cloetens met en avant son « état d’esprit ». « J’ai l’impression d’être au bon endroit, je suis dans l’instant présent et je vis mon biathlon avec le sourire, révèle-t-elle. Je sais pourquoi je suis là, je n’ai plus peur et je me fais plaisir. Je me rends bien compte que ce sont des filles de mon âge qui sont en train de rentrer dans le top niveau mondial. »
La semaine prochaine, sur les courses du Grand-Bornand (Haute-Savoie), Maya Cloetens évoluera elle aussi à domicile. « C’est un rêve de petite fille, s’enthousiasme-t-elle. J’y suis allée en supportrice par le passé et, là, j’ai très hâte d’y être, surtout que je sais que je vais probablement y être en forme. »
Surtout que ses proches seront présents dans les Aravis : « J’ai des potes qui vont être là-bas ! Ma maman est bénévole, ma sœur est cuisinière, ma grand-mère vient de Marseille. Cela va être incroyable juste pour les émotions, peu importe le résultat ! » Un premier top 10 en coupe du monde ne gâcherait pas la fête.
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