Biathlon : l’équipe de Norvège ne comprend pas la configuration des courses depuis les deux derniers week-ends
Le calendrier des courses n’en finira jamais de faire débat. Le week-end dernier, à Hochfilzen (Autriche), le sprint et la poursuite dames de biathlon ont été séparés par un relais. « Nous pensons que tout cela n’a aucun sens », a fustigé l’entraîneur de l’équipe nationale, Sverre Huber Kaas, au micro de la NRK.
L’IBU l’avait annoncé il y a quelques saisons : les relais hommes et dames ne devaient dorénavant plus se dérouler le même jour. Le week-end d’avant, à Östersund (Suède), c’était le relais hommes qui s’était intercalé entre le sprint et la poursuite.
« Le fait que la poursuite se déroule après un relais où tout le monde ne peut pas aller est spécial, mais c’est ainsi. Nous avions six athlètes au début de la poursuite, donc quelqu’un devait forcément attendre une journée sans course. On devrait pouvoir avoir les deux relais en même temps », a rajouté l’entraîneur de biathlon.
Les Norvégiens espèrent du changement, comme l’expliquent les principaux intéressés. Ingrid Landmark Tandrevold, après le relais de samedi, s’est montrée plutôt sceptique concernant cette formule : « Je pense que c’est une configuration étrange. Je préfère faire sprint, poursuite et ensuite relais, mais c’est maintenant comme cela que l’IBU l’a mis en place. Il n’y a pas une énorme différence, mais je préfère passer à travers la poursuite avec le numéro de départ 53 aujourd’hui [samedi], et ne pas attendre demain [dimanche]. » La Norvégienne s’est finalement bien reprise le lendemain en terminant la poursuite quinzième.
De son côté, Tarjei Boe a vécu la même chose à Östersund. S’il paraît plus mesuré, il est du même avis que sa compatriote : « Je pense que la formule sprint, poursuite et relais est la meilleure. Je trouve que le relais est mieux pour finir, parce qu’on sent que ces courses individuelles sont suspendues pendant une journée. Vous n’avez pas à spéculer sur le fait de savoir si les gens vont aller, ou non, au relais le samedi et peuvent en tirer un avantage le dimanche. J’espère qu’il y aura du changement à l’avenir. Il est important de s’adapter au monde des médias et au développement de ce sport certes, mais il doit être possible de résoudre ce problème d’une meilleure manière. »
La raison avancée par l’IBU est en effet un problème de diffusion et de sponsors. Le directeur sportif de l’association internationale de biathlon, Felix Bitterling, s’est expliqué auprès de la NRK : « Ce n’est pas ce que nous voulons, mais c’est une exigence des sociétés de télévision. Il y a tellement de sports en même temps qu’il n’y a pas de place pour deux relais. Ce sont des exercices qui prennent beaucoup de temps pendant une journée de sports d’hiver. Ce qui se serait passé, c’est que le biathlon n’aurait pas été directement diffusé dans de nombreux pays. Cela aurait alors été dramatique financièrement pour les sponsors et pour les fédérations nationales. »
Ce week-end, au Grand-Bornand (Haute-Savoie), il n’y aura pas de relais au programme. De quoi apaiser les quelques tensions dans le monde du biathlon, du moins pour quelques temps.
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