Biathlon : « Je ne veux pas changer les objectifs », explique Cyril Burdet après l’annonce de la future maternité de Justine Braisaz-Bouchet
Il y a maintenant un peu plus d’une semaine, la Savoyarde Justine Braisaz-Bouchet annonçait officiellement son forfait pour la saison hivernale à venir. Une impasse forcée causée, heureux événement, par sa future maternité. Si l’ensemble de l’équipe de France avait été mise dans la confidence dès la reprise de l’entraînement au début de l’été, l’absence de la championne olympique de la mass-start va avoir des conséquences pour l’hiver 2022/2023.
D’autant qu’avec la retraite d’Anaïs Bescond, ce sont deux piliers du collectif tricolore qui ne seront pas là entre novembre et avril.
« Forcément, cela change des choses parce que l’on perd un élément majeur du groupe, avoue Cyril Burdet, le coach de l’équipe de France féminine, à Nordic Magazine. C’est un pilier du relais qui va manquer cet hiver. » Anaïs Chevalier-Bouchet, Julia Simon et Chloé Chevalier, interrogées à ce sujet lors du Martin Fourcade Nordic Festival, posent le même constat.
La Savoyarde ajoutait d’ailleurs qu’il allait falloir « construire un relais performant sans elle ».
« Personne n’est irremplaçable »
Pour autant, l’inquiétude n’est pas de mise au sein des rangs bleues : « C’est important que les gens comprennent que, dans cette équipe, personne n’est irremplaçable », lance par exemple Anaïs Chevalier-Bouchet, devenue maman en octobre 2019.
Cette absence de Justine Braisaz-Bouchet va donc, tout de même, devoir, d’une manière ou d’une autre, être compensée : « Les leaders devront prendre encore plus leurs responsabilités et les plus jeunes assumer en faisant en sorte que le groupe reste performant », indique Cyril Burdet.
Chloé Chevalier, qui trouve sa coéquipière « rayonnante » depuis le début de sa grossesse, pense effectivement que cela va « laisser une place vacante ». Un trou qu’elle devra tenter combler en compagnie de Lou Jeanmonnot, Paula Botet, Caroline Colombo… ou une biathlète venue du groupe B comme Camille Bened, Gilonne Guigonnat ou Sophie Chauveau.
« Les filles vont devoir prendre conscience que tout le monde a sa place dans l’équipe, analyse, de son côté, Julia Simon. Mais on va essayer de tenir la baraque sans Justine ! »
En tout cas, Cyril Burdet ne souhaite pas revoir ses aspirations collectives à la baisse pendant l’absence de Justine Braisaz-Bouchet : « Je ne veux pas changer les objectifs, ce sera au groupe de s’adapter en compensant ce manque », termine-t-il, confiant dans les capacités d’un groupe qu’il considère comme « homogène ».
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