Biathlon : du biathlon aux maternités pour Karolin Horchler
C’est à la fin du mois de mars 2022 que Karolin Horchler avait décidé de mettre un terme à sa carrière dans le monde du biathlon. Poursuivie par les blessures, notamment lors de sa dernière saison, l’Allemande aux 71 départs en coupe du monde vainqueure de l’IBU Cup 2018, n’a pas pu continuer à tirer sur la corde. « Après 27 ans de biathlon, l’effort était trop important pour mon corps. Il m’a envoyé des signaux, explique l’ancienne biathlète au micro de l’IBU. J’ai compris qu’il était temps d’abandonner le sport de haut niveau. […] J’ai senti au fond de moi que c’était le bon moment. »
Alors qu’elle s’apprête à faire ses adieux lors du City Biathlon Wiesbaden le 13 août prochain, la médaillée d’argent du relais féminin des Mondiaux d’Antholz (Italie) en 2020 a déjà retrouvé du travail. Engagée dans des études pour exercer la profession de sage-femme, elle avoue avoir mis du temps à trouver sa voie : « Je me suis réveillée la nuit et j’ai soudain su que je voulais devenir sage-femme. […] La première fois que je suis entrée dans une salle d’accouchement et que j’ai remarqué l’énergie qui y régnait, j’ai su que c’était ma vocation, estime-t-elle. L’accouchement est un miracle. Accompagner les femmes dans cette épreuve est un cadeau. »
Un métier qu’elle adore
Arrivée au bout de sa première année dans ce nouveau milieu, Karolin Horchler, 34 ans, a dû s’adapter à un nouvel environnement bien différent de celui du sport de haut niveau même si quelques similitudes peuvent exister. Actuellement en alternance entre l’école et l’hôpital, son passif dans le milieu du biathlon lui a d’ailleurs permis d’apprendre à gérer les situations de stress intense. « Rester assise en classe toute la journée est vraiment épuisant. Mais je suis très motivée pour étudier parce que je le fais pour moi et que cela me plaît beaucoup. », explique-t-elle.
Pleinement investie dans sa nouvelle profession, Karolin Horchler ne manque pas d’idées pour permettre à son métier d’être plus reconnu dans un pays… qui connaît actuellement une pénurie de sages-femmes historique : « Je reçois tellement de mots gentils de la part des femmes dont je m’occupe. J’aime le fait qu’il y ait beaucoup d’humanité dans mon travail. Je suis là quand une personne vient au monde. C’est la vraie vie. Je ne peux rien imaginer de plus beau », termine-t-elle.
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