Biathlon : les premiers mots de Quentin Fillon-Maillet après avoir soulevé le gros globe
Quentin Fillon-Maillet, ce dimanche après-midi à Oslo-Holmenkollen (Norvège), était très ému. C’est qu’il a soulevé son premier gros globe de cristal de vainqueur du classement général de la coupe du monde de biathlon quasiment en larmes dans l’arène norvégienne. Un accomplissement que le Grandvallier n’a pas manqué de décrire à Nordic Magazine. Entretien.
- On a l’impression qu’au moment de recevoir le gros globe de cristal vous étiez encore plus ému que lors des Jeux olympiques de Pékin 2022…
C’était plus fort parce que mes proches étaient sur place et j’ai pu leur faire une grosse accolade juste avant la cérémonie. Toute la saison, quand je réussissais une course, j’étais déjà sur la suivante pour rester focus sur la suite sans me faire prendre par le trop-plein d’émotions. C’est ce qu’il m’a permis d’avoir cette régularité, mais c’était très énergivore. Aujourd’hui, c’était le moment de relâcher. La saison est terminée et cela fait du bien. Je suis tellement satisfait de toutes les réalisations, c’est au-delà de ce que j’avais espéré et planifié.
- Ce dimanche, vous avez terminé septième de la mass-start de clôture, perdant le petit globe : est-ce une déception ?
C’est clairement la déception de la journée… Il me manquait de l’énergie pour batailler devant. Cela a été un peu compliqué, mais cette déception est effacée par toutes les réussites de la saison. Je me suis surpris sur l’enchaînement de cette fin de saison, depuis les Jeux, et c’est une immense satisfaction. Remporter les globes encore jamais acquis, ce sera l’objectif de la saison prochaine !
« Je suis hyper fier de tout cela et de ce gros globe, la réalisation d’une vie, le résultat d’un immense investissement »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- Au-delà de ce globe de la mass-start, avez-vous encore des objectifs à atteindre après cette saison historique ?
Les globes des nations et des relais, ce sont vraiment des choses qui me feraient très plaisir.
- En regardant en arrière, y’a-t-il un moment charnière qui a tout fait basculer dans votre saison ?
Je pense que c’est au début des Jeux, à l’arrivée au village olympique. Tout au long de la préparation, on n’avait pas des nouvelles rassurantes et, finalement, il faisait beau, sans trop de vent et de froid. Je me suis senti heureux. Les entraînements étaient bons, j’avais la confiance et tout s’est enchaîné. J’ai directement couru pour la victoire et c’est ce qui a fait la différence pour la suite. Aujourd’hui, en étant au-delà du top 20 après le premier tir, je n’ai rien lâché pour continuer à aller chercher un classement. Ma régularité est juste incroyable. Je suis hyper fier de tout cela et de ce gros globe, la réalisation d’une vie, le résultat d’un immense investissement. C’est l’aboutissement d’un objectif de carrière.
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