Biathlon : la revanche de Quentin Fillon-Maillet
Extrêmement déçu par sa performance réalisée dimanche dernier lors du premier sprint d’Östersund (Suède), Quentin Fillon-Maillet, alors largué sur les skis, a tenté de mettre des mots sur ses maux. Finalement rassuré par les tests réalisés en début de semaine, il ne s’est pas ménagé ce jeudi après-midi sur le même format.
Résultat ? Une troisième place synonyme de premier podium cet hiver. Entretien.
- Cette deuxième place a-t-elle un goût de revanche après vos performances de la semaine dernière ?
Il y avait un peu de revanche parce qu’il y avait de l’incertitude après le week-end dernier. J’étais surpris de voir que j’avais du mal à jouer face aux meilleurs. Il n’y a eu que quatre jours depuis dimanche et j’étais très loin d’imaginer que j’allais révolutionner ma forme en ski.
- Finalement, vous signez le troisième temps sur la piste…
J’ai essayé de prendre une stratégie légèrement différente sur les skis et de rester, avec ce dossard 68, le plus hermétique possible aux informations venant des premiers dossards. Dimanche, au contraire, ces infos avaient pris le dessus par rapport aux émotions et cela m’avait plombé le moral. Je suis donc très content de ma course même s’il y a ce bémol sur la dernière balle debout. J’aurais aimé la mettre pour jouer la victoire.
« Je ne souhaite pas tirer de bilan des toutes premières courses de l’année »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- Vous ne savez donc pas pourquoi la forme était là ce jeudi au contraire de dimanche ?
Dimanche, pour la partie ski, c’était difficile à dire ce qu’il fallait améliorer. Ce qu’on avait mis en place était censé me mettre en forme dès les premières courses et, finalement, cela n’a pas fonctionné… Je pensais vraiment être beaucoup plus en mesure de jouer avec la tête, d’autant qu’il y avait eu les courses de Sjusjøen. On a des moyens de mesure pour en savoir plus sur mon état de forme : on a fait un test HRV qui a identifié que ce n’était pas la grande forme, mais que j’étais dans la norme. À partir de là, je me suis dit qu’il n’y avait plus à réfléchir. J’ai tout donné et je suis très content de ma forme et de mes sensations malgré le froid. Cela me remet en confiance et lance ma saison.
- Que pensez-vous des performances de Sebastian Samuelsson, qui vient de réaliser le doublé sur les sprints d’Östersund ?
Il produit vraiment de très belles performances. C’était l’homme à battre aussi bien dimanche que ce jeudi. Félicitation à lui, mais la saison est longue. J’espère que je continuerai de monter en forme pour le challenger. On a vu l’année dernière que les Suédois étaient très forts d’entrée, mais que cela se diluait sur le reste de la saison. Ce sont tout de même des athlètes qui vont jouer devant tout l’hiver, dont aux Jeux olympiques. Mais je ne souhaite pas tirer de bilan des toutes premières courses de l’année.
- Les premières courses en confrontation directe arrivent ce week-end : enfin ?
On a déjà eu Sjusjøen en mass-start pour mise en bouche, ce qui était bien par rapport à l’année dernière où on en avait seulement fait au sein de l’équipe de France. Samedi, on a le relais, cela va faire du bien de partir en équipe ! On a une très bonne émulation jusqu’à présent…
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