Biathlon : Quentin Fillon-Maillet dominateur
Depuis quelques semaines, le Jurassien Quentin Fillon-Maillet est très clairement le meilleur biathlète de la planète. Large dossard jaune, il vient d’enchaîner une quatrième poursuite victorieuse de suite ce dimanche après-midi à Ruhpolding (Allemagne). Une performance que personne n’avait réalisé depuis Martin Fourcade lors de l’hiver 2016/2017.
Pour Nordic Magazine, le Franc-Comtois revient sur sa course et sur son avance au classement général de la coupe du monde. Entretien.
- Les courses se suivent et se ressemblent, avec des victoires qui s’enchaînent…
Le résultat est le même, mais il n’y a pas forcément de ressemblance sur la façon dont cela a été géré et vécu ! Cette fois, je partais avec un petit peu d’avance et il y avait une grosse envie de gagner. Au final, j’ai pris cela comme une course individuelle en essayent de skier le plus fort possible, sauf dans le dernier tour où j’ai un petit peu relâché. Je voulais croiser le moins de monde possible et ne pas laisser l’opportunité aux autres de me reprendre. C’est ce qu’il s’est plus ou moins passé parce que je manque une balle au premier couché, ce qui permet à Benedikt Doll de revenir.
- Ensuite, vous faites tourner cette course en prenant le dessus sur l’Allemand au premier debout…
Je lui ai mis la pression et, sur le dernier tir, j’avais un petit peu de pression parce que j’étais seul face à moi-même. Avec un plein ou maximum une faute, c’était la victoire, sinon cela pouvait se compliquer. Je suis parvenu à gérer la situation et je suis vraiment content d’avoir cette cinquième victoire de la saison et à faire honneur à ce beau maillot jaune et rouge.
« On m’a comparé à Martin Fourcade et Ole Einar Bjoerndalen… »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- Comment jugez-vous l’écart creusé au général cette semaine ?
Je n’en sais rien… J’imaginais me bagarrer pour le général cette saison, mais avoir autant d’avance [97 points sur Sebastian Samuelsson, NDLR], cinq victoires en étant à la moitié de saison, c’est incroyable ! C’est un peu à la Martin Fourcade. En conférence de presse, on m’a comparé à lui et à Ole Einar Bjoerndalen qui sont les seuls biathlètes à avoir remporté quatre poursuites de suite en coupe du monde… Ce n’est pas une statistique que j’imaginais aller chercher un jour dans ma carrière.
- Depuis quelques semaines, on a l’impression que la pression glisse sur vous : êtes-vous d’accord ?
Je ne suis pas parti sur cette poursuite avec davantage de pression parce que je prends du plaisir sur les courses. J’arrive à maîtriser les situations et le stress n’est pas pour le moment ennemi. Si cela peut continuer pendant les Jeux olympiques, ce sera parfait parce que c’est l’évènement majeur de l’hiver.
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