Samedi, Quentin Fillon-Maillet n’a pas réussi la course parfaite. Il a connu des soucis face aux cibles. Mais, porté par le public, le Jurassien a su redresser la tête et a finalement terminé à la cinquième place de la mass-start du Martin Fourcade Nordic Festival remportée par le Norvégien Sturla Holm Lægreid.
À Nordic Magazine, il confie son état d’esprit du moment et se projette déjà dans l’hiver olympique. Entretien.
- Quentin, vos fautes sur le premier tir vous auront sorti de la course très tôt…
Oui, j’ai mis beaucoup trop d’énergie sur le pas de tir, et puis c’est un peu mon travers de l’hiver dernier. Donc il faut que j’arrive à dompter cette énergie-là, parce que sur les deux semaines de stage que nous venons d’effectuer, le tir se passe bien. Voilà c’étaient les premières courses, avec le public, il faut se réhabituer à ce stress-là. Ce sont de bonnes courses qui nous repréparent pour l’hiver.
- Sur le plan physique en revanche, vous avez laissé une belle impression…
Oui, sur les skis-roues ça a été bien, même très bien. J’ai fait un gros effort après les fautes du premier tir pour essayer de revenir. C’était un travail efficace car ça m’a permis d’aller chercher la quatrième place sur la fin. Donc c’est le point positif avec également le dernier tir où je fais le plein, donc il y a de belles choses. J’ai le sourire ce soir !
- Au delà du résultat, c’est une journée réussie pour le nordique français ?
Oui, je suis vraiment très heureux d’être là, et même si le résultat n’est pas là aujourd’hui, j’ai passé une très bonne journée. Le public a été fantastique, même quand j’étais dernier de la course, ils ont continué à m’encourager. J’ai aimé ce fair-play, cet engouement, c’était un vrai plaisir !
« Ce statut de leader, je le porte volontiers »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- L’hiver dernier vous aviez affiché vos ambitions pour le gros globe de cristal et un statut de leader de l’équipe : comment vous positionnez-vous aujourd’hui et pour l’hiver à venir ?
Ce statut de leader, je le porte volontiers. Comme je l’ai dit l’an dernier, les objectifs sont toujours d’aller sur la première marche, donc ça va ensemble. On a une bonne équipe, on travaille ensemble. Je continue à pousser les détails toujours plus loin pour être le meilleur possible, donc ça va dans le bon sens. Je ne l’ai pas validé aujourd’hui sur cette course, donc c’est un peu ça ma frustration du jour. Plus que d’avoir raté des balles, c’est de ne pas avoir mis en place ce que j’avais mis au début de la préparation. Il y a des petits détails à corriger.
- L’hiver 2021/2022 sera marqué par les Jeux olympiques de Pékin 2022, sur un site qu’on connait peu et sur lequel vous n’avez jamais couru. Est-ce que ça rajoute de l’inconnu ?
Non, pas tellement. On aura assez de temps avant le début des Jeux pour bien appréhender le site. On doit de toute façon avoir cette capacité d’adaptation, donc ça ne m’inquiète pas trop. Après il y a plus d’incertitudes sur le travail des techniciens qui connaissent moins la neige qu’on aura là-bas. Ce sera une neige différente de l’Europe, et le staff n’aura pas l’occasion d’y aller avant les Jeux, donc c’est la seule petite inquiétude. Il faudra surtout bien gérer les émotions, les attentes autour du biathlon et des Jeux. Mais c’est aussi un paramètre que j’intègre dans ma préparation.
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