Biathlon : l’émotion de Quentin Fillon-Maillet
Lors de la poursuite du Grand-Bornand (Haute-Savoie), Quentin Fillon-Maillet a marqué les esprits en s’imposant largement devant ses concurrents. Le Jurassien portera même le dossard jaune pour la première fois de sa carrière lors de la mass-start dominicale. Entretien.
- Que ressentez-vous après cette magnifique victoire ?
C’est incroyable ! Dans ma carrière, j’ai eu énormément d’émotions en courses en avec pas mal de victoires en relais et en individuel, mais aujourd’hui c’est vraiment une course qui restera gravée dans ma mémoire jusqu’à la fin de la ma vie. Cette émotion au dernier debout, le silence avant le tir, l’énergie du public, le fait de profiter dans le dernier tour, franchir la ligne avec le drapeau, apprendre que je prends le dossard jaune… C’est vraiment exceptionnel ! J’en ai eu les larmes aux yeux pendant le podium.
« C’est une course qui restera gravée dans ma mémoire jusqu’à la fin de ma vie »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
C’est une grosse récompense de tout l’investissement fait, un remerciement pour le public français qui est incroyable. C’est un réel partage et une vraie fierté de réaliser cette course aujourd’hui.
- Comment avez-vous appréhendé le troisième tir, en confrontation directe avec Eduard Latypov et Emilien Jacquelin ?
Le but était de prendre les commandes de la course et de montrer que j’étais là. J’ai décidé de m’installer à la cible n°1 car je voulais être acteur de mon projet et de ma course. Le silence du dernier tir a été assez perturbant. J’ai pensé à Martin Fourcade qui gérait bien cette situation dans le passé et j’avais envie de lever le poing de la même façon que lui.
- Vous avez salué le public après votre dernier tir puis chanté La Marseillaise avec eux dans l’aire d’arrivée, vous avez vraiment profité de ce moment…
Bien sûr ! Un boulanger qui fait son pain tous les matins n’a pas vingt mille personnes pour l’encourager, alors que nous sommes adulés pour faire notre travail. On devient des super stars le temps d’une semaine au Grand-Bornand. C’est une chance extraordinaire !
« On se demande toujours si on en a fait assez… »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- Vous partiez bien placé au départ, sur un format qui vous réussit bien : étiez-vous confiant sur vos chances au réveil ce matin ?
Non, j’avais un peu peur… On se demande toujours si on en a fait assez, il y a beaucoup de doutes. C’est difficile de courir à la maison devant vingt mille personnes, rien que l’échauffement devient un exercice parce qu’on a du mal à rester dans notre bulle. On est un peu déconcentré de notre routine.
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