BIATHLON – À quelques jours de prendre la direction de la Slovénie et des championnats du monde de Pokljuka (10-21 février), la Jurassien Quentin Fillon-Maillet, actuellement en rassemblement à Prémanon (Jura), est revenu sur sa préparation estivale qui a poussé son corps « un peu trop loin ».
Biathlon : « J’ai payé ma préparation sur les premières étapes »
L’été dernier, Quentin Fillon-Maillet, débarrassé de l’ombre de Martin Fourcade, s’était donné comme jamais avec comme joyeux horizon le gros globe de cristal. Une intersaison pendant laquelle le Jurassien ne s’est jamais dérobé face à la presse : « Je ne m’entraîne que pour la gagne », nous avouait-il effectivement en novembre, à quelques semaines du début de la coupe du monde. Une saison qui n’a ensuite pas démarré de la meilleur des manières pour le natif de Champagnole (Jura).
« Je n’ai pas eu la forme physique que j’aurais voulu en début de saison, explique-t-il à Nordic Magazine en ce début de semaine alors qu’il partira pour la Slovénie et les Mondiaux de Pokljuka (10-21 février) ce dimanche. Ça a été assez décevant parce que c’était beaucoup d’investissement. C’était une prise de risque voulue. J’ai payé cette préparation sur les premières étapes où j’ai produit des temps de ski qui ne me permettaient pas de jouer avec le podium comme l’année passée. » C’est que cet été, pour trouver les limites de son physique, Fillon-Maillet a « testé plusieurs choses », comme il le dévoilait déjà à la sortie des courses d’Antholz.
« Une médaille d’or me ferait passer dans une dimension différente »
« Il n’y avait pas de garanties que ça fonctionne mais c’était l’intersaison ou jamais parce qu’on va ensuite basculer sur une saison olympique, reprend-il. Je me suis investi davantage, j’ai fait plus d’entraînements qu’avant et, à l’approche de l’hiver, j’étais plutôt confiant parce qu’il n’y a pas eu de fatigue résiduelle de cette charge d’entraînement. » Seulement, sa forme physique n’était pas au beau fixe à Kontiolahti (Finlande) et Hochfilzen (Autriche), malgré une victoire lors de la poursuite tyrolienne.
La faute à une forme de surentraînement estival ? « C’est seulement une supposition de le dire, calme le champion franc-comtois. Je pense que j’ai poussé mon corps un petit peu trop loin. Personne, aujourd’hui n’a la science exacte sur l’entraînement, on tâtonne un petit peu. Il faudra trouver un équilibre entre l’entraînement excessif et un trop grand relâchement. »
En attendant, Quentin Fillon-Maillet prépare l’échéance des Mondiaux de Pokljuka (Slovénie), son principal objectif de la fin de saison après qu’il se soit « un peu » détaché de la quête du gros globe, depuis Prémanon (Jura) où le groupe France s’est regroupé cette semaine. « J’ai déjà du bronze et de l’argent mais ce serait bien d’aller chercher l’or, qui me ferait passer dans une dimension différente, vise-t-il. Si j’avais à choisir, je prendrais la mass-start. » La course des rois comme but pour celui qui veut devenir le nouveau roi du biathlon français.
À lire aussi :
- Quentin Fillon-Maillet : « J’avais à cœur de bien faire à Antholz »
- Comment Quentin Fillon-Maillet va préparer les Mondiaux
Photos : Nordic Focus.