Biathlon : Johannes Thingnes Boe, homme à battre à Oberhof
L’hiver dernier, sur le circuit de la coupe du monde de biathlon, le Grandvallier Quentin Fillon-Maillet dominait, jusqu’à ce que le Norvégien n’arrête sa saison, Johannes Thingnes Boe. Cette saison, en revanche, jamais le Jurassien, pourtant quatrième mondial au moment d’aborder les Mondiaux d’Oberhof (Allemagne), n’a terminé une course devant son rival scandinave. Pire, il ne peut plus prétendre mathématiquement à conserver son gros globe de cristal.
« Il terrifie un petit peu, avouait QFM en début de semaine lors d’un point presse auquel Nordic Magazine a assisté. Il joue d’un petit peu plus de talent que moi, mais il a su trouver les clés après les JO pour intimider tout le reste du circuit. » C’est que Johannes Thingnes Boe, depuis le lancement de l’hiver, est « bien au-dessus » sur la piste.
« S’il ne fait pas d’erreur au tir, il y a de fortes chances qu’il soit devant »
« Globalement, s’il ne fait pas d’erreur au tir, il y a de fortes chances qu’il soit devant », estime Quentin Fillon-Maillet, qui explique, à quelques jours des championnats du monde, ne pas se « focaliser » uniquement sur l’ogre du début d’hiver, qui sera l’homme à battre en Thuringe.
« Dans le biathlon, l’erreur est humaine, reprend-il. J’espère qu’elle fera partie de sa course et pas de la mienne ! Après, je n’ai pas perdu que face à Johannes [Thingnes Boe], il y a aussi eu Sturla [Holm Lægreid], Vetle [Sjaastad Christiansen] et bien d’autres athlètes. Il faudra déjà que j’essaye d’être bon moi-même en donnant le maximum sur les skis et en tirant à 100 %. C’est mon premier objectif avant de vouloir espérer une médaille. »
Une source d’inspiration pour Quentin Fillon-Maillet ?
Le douanier jurassien, actuellement en stage de préparation à Seefeld (Autriche), a ensuite analysé ce qui fait la force de son adversaire norvégien.
« On n’a pas forcément les mêmes métabolismes et, aujourd’hui, Johannes [Thingnes Boe] n’est pas l’athlète le plus bosseur du circuit, indique-t-il. Il joue de beaucoup de qualités, mais il est aussi très malin parce qu’il sait qu’il n’a pas besoin de beaucoup d’entraînements, de volumes et de mettre autant d’implication que d’autres athlètes pour réussir. Il le fait très bien et cela me fait réfléchir. Est-ce que les gros entraînements de début mai à fin novembre sont tous nécessaires pour gagner des courses ? Je pense que j’aurai des changements radicaux à faire pour la saison prochaine, notamment au niveau du repos pour switcher encore plus entre les périodes d’entraînement et de repos. »
Pour durer et garder l’envie jusqu’aux Jeux olympiques de Milan/Cortina 2026, Quentin Fillon-Maillet va devoir se renouveler et l’inspiration pourrait donc venir du meilleur biathlète du monde.
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