Biathlon : la satisfaction de Quentin Fillon-Maillet
Ce dimanche, le Jurassien Quentin Fillon-Maillet a fait vibrer les supporters français de biathlon en remportant la poursuite d’Oberhof (Allemagne) après une course à rebondissements. Pour Nordic Magazine, le nouveau leader du classement général de la coupe du monde se confie. Entretien.
- Est-ce une journée parfaite avec cette victoire au bout d’un scénario incroyable et votre retour au rang de numéro un mondial ?
Je ne sais pas si c’est une journée parfaite même s’il y a la victoire au bout. Le premier tir [avec deux erreurs, NDLR] ne s’est pas passé comme je le voulais et, à ce moment-là, j’étais bien loin de m’imaginer gagner. Je voulais alors aller chercher le maximum de places pour le général et, finalement, je suis remonté péniblement petit à petit dans des conditions très difficiles. Sur le dernier tir, quand j’ai vu qu’Alexander Loginov avait manqué trois cibles, je me suis dit qu’il y avait une opportunité.
- Et vous réalisez le 5/5 qui vous ouvre les portes de la victoire…
Ce sont des tirs en confrontation que j’aime bien ! Les balles rentrent et je ressors en tête en m’attendant à un dernier tour compliqué. Après la grosse difficulté du parcours, j’ai gardé mon avantage sur Samuelsson et je m’impose au bout d’une course très dure. Avant de franchir la ligne, je touche la baguette rouge qui matérialise la fin de la course pour bien me dire que c’était une victoire !
« C’est de loin mon meilleur début de saison »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- Après le premier tir, vous n’avez rien lâché mentalement pour revenir aux avant-postes…
J’ai pris un cup de massue sur la tête à ce moment-là ! L’anneau de pénalité n’était pas du tout damé en plus… Ce n’était pas encourageant, mais je me suis dit qu’il y avait toujours quelque chose à aller chercher. J’ai bien fait de ne pas lâcher parce que c’est une course qui s’est gagnée avec la tête.
- On a le sentiment que, dans la tête, vous êtes beaucoup plus solide qu’auparavant : comment l’expliquez-vous ?
Le fait d’accepter de jouer devant, de ne pas avoir peur d’aller chercher la gagne, ce n’est pas facile ! L’année dernière, j’avais peut-être moins la tête et la volonté de le faire. Les courses d’Östersund, où c’était compliqué, ont été importantes pour me recentrer à chaque course sur moi et à faire abstraction des autres.
- Vous avez récupéré le dossard jaune : comment allez-vous le gérer sur cette fin de mois de janvier ?
Ce n’est vraiment pas l’objectif en soi pour le moment. Je suis vraiment dans la manière à essayer de faire de belles courses et de beaux tirs. Pendant la course, cela ne me mène à rien d’y penser. Après, c’est de loin mon meilleur début de saison, ce qui me donne de la confiance sur ce que j’ai mis en place cet été.
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