Biathlon : Quentin Fillon-Maillet libéré
Ce samedi midi, le Jurassien Quentin Fillon-Maillet a réalisé une poursuite d’exception à Hochfilzen (Autriche). Parti en septième position, il n’a fauté que lors du premier tir couché pour finalement s’imposer en solitaire après avoir fait craquer l’Allemand Johannes Kuehn lors de la dernière salve. Pour Nordic Magazine, il revient sur sa septième victoire en coupe du monde. Entretien.
- Cette victoire est-elle une libération ?
Vous n’imaginez même pas l’investissement mis durant tout l’été. Sur Östersund j’attendais beaucoup mieux que simplement un podium et des temps de ski moyens, comme mes sensations en général. Finalement, la concrétisation de tout cet effort estival arrive aujourd’hui. C’était une explosion d’émotions. Des émotions qui valent tous les efforts du monde. C’est la septième fois, mais elles sont toujours aussi intenses. C’est important de profiter de chaque bon moment du biathlon.
- On avait l’impression que vous étiez injouable sur les tirs debout…
La forme physique conditionne beaucoup l’approche du tir. Dès le début de course, j’ai senti que j’étais très bien. Malgré une pénalité sur le premier couché, je n’ai pas perdu de places et je me suis dit qu’il ne fallait plus lâcher de balles. Je voulais vraiment reproduire ma victoire de l’année dernière. J’ai fais un gros effort sur les skis et, ensuite, je suis resté dans ma bulle et j’ai volontairement fait le choix de mettre la pression sur Kuehn en prenant la cible une. Ce qui a fonctionné !
« Le biathlon, c’est un ascenseur émotionnel »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- Est-ce la course qui lance définitivement votre hiver ?
Il était déjà bien lancé, mais les sensations en skis étaient tout autres comme la démarche sur le tir. Cela ne garantit rien pour la suite, mais c’est bien d’être dans cette situation. Je vais en profiter pour continuer sur cette lancée dimanche lors du relais.
- Est-ce que votre mésaventure de la semaine passée, avec votre carabine brisée, vous a permis, indirectement, de briller ce week-end ?
Le biathlon, c’est un ascenseur émotionnel. L’enchaînement des émotions après la poursuite d’Östersund, cela a été assez compliqué. Casser ma carabine, à laquelle je suis très attaché, a été une explosion d’émotions… Ce côté revanchard m’aide de temps en temps pour me relancer, donc cela a dû avoir une influence sur ce week-end. J’espère que je suis maintenant lancé !
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