Biathlon : le beau week-end de Quentin Fillon-Maillet
Malgré une solide deuxième place lors de la mass-start du Grand-Bornand (Haute-Savoie), Quentin Fillon-Maillet a cédé le dossard jaune à son coéquipier Emilien Jacquelin. Avec Nordic Magazine, le Jurassien revient sur son beau week-end. Entretien.
- Vous réalisez une belle course avec une deuxième place, mais vous perdez malgré tout le maillot jaune : quel sentiment prédomine ?
En étant deuxième, je ne peux pas dire que je sois déçu. Je ne suis pas non plus déçu de perdre le jaune parce qu’on ne parle pas encore de globe de cristal, on parle seulement d’un maillot jaune. C’est quand même une immense fierté d’avoir porté le dossard 1, en jaune, sur une mass-start au Grand-Bornand. C’est juste parfait !
- Quelle valeur a eu, pour vous, ce dossard jaune ?
Le maillot jaune c’est de la décoration, c’est le cristal qu’il faut en fin de saison et surtout l’or aux Jeux olympiques. Le général est un second objectif, le premier reste les Jeux. On reparlera du classement général en fin de saison, après Pékin.
« Avec Emilien, on se fait la guerre seulement sur la piste, en dehors on est de vrais amis »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- Vous réalisez encore un bon temps de ski : porter ce maillot jaune pour la première fois de votre carrière vous a-t-il donné des ailes sur la piste ?
Une fois que je cours, je n’ai pas forcément le temps de regarder ce maillot jaune. Je sais que je l’ai, mais je n’y pense pas spécialement. Avec un début de course plutôt compliqué, je me suis battu comme un fou en pensant au général et au résultat. Les techniciens me donnaient comme consigne de ne pas faire tout le travail et de ne pas rester devant, mais j’ai bien fait de ne pas les écouter. J’avais confiance en mes jambes ! J’ai préféré faire le travail en début de course parce que je ne savais ce qu’il me resterait si je devais faire une arrivée au sprint.
- Emilien Jacquelin était très énervé hier après sa course : avez-vous échangé à ce sujet avec lui ?
Emilien est un grand compétiteur, donc il était forcément déçu après la poursuite. Mais une fois qu’il a fait le deuil de cette course, on a discuté naturellement. Il n’y a pas de guerre après l’arrivée des courses. On se fait la guerre seulement sur la piste, en dehors on est de vrais amis. Il n’y a pas de grosse rivalité entre nous.
« C’est juste dingue de réussir des résultats d’équipe comme cela sur un week-end comme le Grand-Bornand »Quentin Fillon-Maillet à Nordic Magazine
- Quel bilan tirez-vous de ce week-end au bornandin ?
Je suis très content de cette semaine ! L’équipe de France a montré de vraies belles choses avec plusieurs podiums, notamment chez les filles. C’est juste dingue de réussir des résultats d’équipe comme cela sur un week-end comme le Grand-Bornand.
- Sur les deux dernières éditions au Grand-Bornand, en six courses, vous avez terminé à six reprises à la cérémonie des fleurs, avec quatre podiums : est-ce la piste qui vous correspond ou le public qui vous transcende ?
Il y a quelque chose qui se passe au Grand-Bornand. La piste me convient, mais le public me transcende aussi. C’est vraiment difficile de savoir ce qui fait la différence. Le fait qu’on arrive ici en dernière période, qui me correspond bien car je suis souvent performant en troisième semaine, doit jouer. Plusieurs facteurs entrent en jeu et, même moi, j’ai du mal à analyser tout cela en détails. Je profite juste de faire de beaux résultats.
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