Biathlon : la sensation Ying Wen
Vendredi, entre 16 et 17 heures, le pas de tir construit dans les rues de Sandnes (Norvège) à l’occasion du Blink Festival a été traversé par un vent de fraîcheur et de surprise. C’est que la biathlète chinoise Ying Wen, 27 ans depuis quelques jours, a remporté, à la surprise générale, le concours de tir féminin avant de s’offrir le Jurassien Quentin Fillon-Maillet lors de la super finale.
Une performance qui n’est pas passée inaperçue dans le milieu, suscitant étonnement et émerveillement. « Je ne peux pas croire ce que je viens de vivre », a-t-elle expliqué à la NRK, diffuseuse de l’évènement, sitôt son exploit réalisé. Il faut dire que Ying Wen s’est mise sérieusement au biathlon il y a seulement cinq mois après une carrière sans coups d’éclat dans le ski de fond.
Entraînée par un Norvégien
Si Ying Wen, qui vit dans le Guizhou (Chine), province montagneuse du sud du pays, participe cette semaine au Blink Festival, c’est parce qu’elle est entraînée par le Norvégien Espen Loekholm. Coach dans les bras duquel elle s’est jetée après sa victoire.
« Elle avait déjà fait du biathlon avant de s’y mettre réellement il y a quelques mois, indique-t-il, révélant qu’elle avait pris part, il y a cinq ans de cela, à un camp d’entraînement à Meråker (Norvège). Faire ce qu’elle a fait sur ce concours de tir du Blink, c’est absolument fantastique. Personne n’avait rêvé à une telle victoire. »
« Qu’elle réalise cela avec seulement cinq mois d’entraînement est vraiment impressionnant, renchérit Marte Olsbu Roeiseland. On devra peut-être faire attention à elle l’hiver prochain ! »
Une menace que Quentin Fillon-Maillet a tenu, après sa défaite, à relativiser : « Elle tire vite et mieux que tout le monde, mais il faut rappeler que ce concours n’est pas la même chose que le tir en compétition, où on a une fréquence cardiaque élevée. » D’ailleurs, dans la foulée de son triomphe, elle a terminé dans les tréfonds du classement de la qualification du super sprint.
« Avec de la neige sous mes pieds, je pense toujours que je crains le plus les Norvégiens », estime finalement, dans un sourire, Quentin Fillon-Maillet. A Ying Wen de le faire mentir en venant challenger les meilleures biathlètes de la planète l’hiver venu. Pour prouver que sa performance de Sandnes n’était pas qu’un coup d’éclat sans lendemain.
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