Biathlon : la course aux derniers tickets de l’équipe nationale fait rage
Le staff norvégien de biathlon va devoir se creuser la tête pour faire ses choix. Pour la saison prochaine, nombreux sont ceux qui espèrent rejoindre l’équipe nationale sur la coupe du monde. Derrière Sturla Holm Lægreid, Vetle Sjaastad Christiansen, Tarjei Boe et Johannes Thingnes Boe, deux places sont à attribuer à bon nombre de candidats.
Parmi les plus sérieux prétendants, Johannes Dale semblait être le favori en début de saison pour faire partie du groupe. Cinquième du classement général l’hiver dernier, le Norvégien, auteur d’un exercice 2021/2022 très compliqué, est très inquiet pour sa place : « Bien sûr, c’est une pensée naturelle. C’est comme ça que fonctionne le sport de haut niveau, les plus forts sont dans l’équipe première, et je n’ai pas été le meilleur cet hiver. Mais j’ai été très régulier les 2-3 années précédentes. La saison dernière, j’ai gagné en coupe du monde, j’ai eu des médailles aux Mondiaux. Le sport d’élite est dur, mais j’espère toujours avoir une deuxième chance. Une mauvaise année doit être autorisée », a-t-il déclaré à TV2.

Le Norvégien de 24 ans, qui comptait beaucoup sur l’étape d’Oslo-Holmenkollen ce week-end pour prouver sa valeur, a été testé positif à la Covid-19 la semaine dernière et ne sera pas en mesure de défendre ses chances à la maison. Ses chances de figurer dans le groupe de coupe du monde sont désormais minces.
Erlend Bjoentegaard, vainqueur du gros globe de cristal en IBU Cup, le deuxième échelon du biathlon mondial, pourrait bien viser un des tickets restants. Le biathlète de 31 ans n’est pourtant apparu qu’une seule fois cette saison sur la coupe du monde, à Ruhpolding (Allemagne), mi-janvier. Le Norvégien n’a pas fait mieux qu’une quinzième place comme meilleure performance sur le sprint, il ne sait pas encore s’il peut prétendre à l’une des deux places restantes.
« Le sport n’est pas nécessairement toujours juste, mais je pense que tout cela a du sens. Ce qui est frustrant pour moi, c’est que je me sens vraiment bien pour y aller. Mais quand les autres s’en sortent aussi bien, qui pourrais-je remplacer ? », questionne le trentenaire.

Pour Erlend Bjoentegaard, ne pas être sélectionné la saison prochaine sur la coupe du monde pourrait être synonyme de retraite : « Il ne s’agit pas seulement de faire cela juste pour le faire. Je veux concourir au plus haut niveau. Avoir ma chance à Holmenkollen me motive énormément. J’ai dit que j’allais finir la saison et ensuite prendre une décision sur mon avenir quand j’aurais la réponse. »
Filip Fjeld Andersen a aussi son mot à dire. À 22 ans, le tout jeune Scandinave a connu une saison intéressante avec deux podiums, deuxième du sprint de Kontiolahti (Finlande) et troisième sur celui du Grand-Bornand (Haute-Savoie). Encore dans l’équipe de développement, il espère vivement avoir fait le nécessaire pour mériter son ticket.

« J’ai l’impression d’avoir assez bien couru pour gagner une place là-bas, oui. Alors je croise les doigts. Je suis sûr que les entraîneurs prendront le temps de peser le pour et le contre. Je vais faire de mon mieux pour faire le meilleur week-end possible à Oslo. Si je ne suis pas pris après, je ne serai pas énervé, mais je serai évidemment déçu, je dois l’admettre. Après, cela montre aussi à quel point le niveau du biathlon masculin norvégien est élevé », estime le réserviste des Jeux olympiques de Pékin 2022.
D’autres athlètes comme son grand frère, Aleksander Fjeld Andersen, ou encore Sverre Dahlen Aspenes, ne sont pas non plus à écarter de l’équation.

Parmi toutes les candidatures, le choix le plus pertinent serait pour l’instant tourné vers Sivert Guttorm Bakken. Troisième de la mass-start d’Otepää (Estonie) le week-end dernier, le Norvégien de 23 ans réalise une saison complète, dixième du classement général de la coupe du monde de biathlon. « Je ne pense pas que je serais vraiment déçu. J’espère en avoir l’opportunité, mais les autres sont aussi de très bons biathlètes. Je vais continuer à bien m’entraîner, peu importe l’équipe dans laquelle je serai la saison prochaine. »

Les prestations de chacun seront suivies de très près par Siegfried Mazet et toute son équipe, dès le sprint de ce vendredi à Oslo-Holmenkollen pour l’épilogue de cet exercice 2021/2022. À noter qu’une retraite prématurée d’un athlète comme Johannes Thingnes Boe ou de son grand frère, Tarjei, n’est pas à exclure à l’issue de la saison. Cela pourrait encore plus complexifier le travail du staff norvégien, qui espère vivement ne pas être confronté à un tel chantier pour reconstruire son effectif.
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