Biathlon : Rémi Broutier veut rattraper le temps perdu
Rapidement en manque de forme dans la saison 2023/2024 après un léger surentraînement, le biathlète savoyard Rémi Broutier avait dû y mettre un terme prématuré. Frustré par cette situation alors qu’il visait à monter en coupe du monde à la suite d’un hiver convaincant, le biathlète des Bauges Ski Nordique, suite à du repos, a remis l’ouvrage sur le métier à la fin du printemps au sein de l’équipe de France B.
Pour Nordic Magazine, Rémi Broutier, 24 ans, a accepté de revenir sur cette période difficile et ses ambitions, intactes. Entretien.
- Que s’est-il passé pour vous l’hiver dernier, un exercice lors duquel vous avez disputé quelques IBU Cup en début de saison avant de disparaître de la circulation ?
Je suis arrivé sur les premières compétitions en léger surentraînement et l’enchaînement des IBU Cup m’a mis en difficulté physiquement. On a essayé pas mal de choses avec les coachs pour essayer de retrouver la forme en fin d’hiver, notamment en mettant plus de séances longues et d’intenses. On a un peu tout essayer et, au milieu de l’hiver, la forme ne revenait toujours pas. On a décidé de mettre un terme à ma saison. J’ai pris deux semaines de coupure totale puis j’ai rattaqué l’entraînement comme tout le monde.
- On imagine que cette saison sans résultats a été difficile à vivre…
On s’entraîne pour performer l’hiver. Quand on doit mettre un terme à la saison, cela fait chier (sic) et ça fait un peu peur de savoir comment la forme va revenir et si elle va revenir.
- Malgré tout cela, vous avez été repris en équipe de France B au printemps : était-ce un soulagement ?
Cela a été un soulagement surtout parce que c’était hyper encourageant de savoir que les coachs croyaient toujours en moi. Ils sentent que je suis capable de revenir au plus haut niveau. En revanche, je n’étais pas plus inquiet que cela même si je n’y étais pas parce qu’il y a maintenant pas mal de structures en dehors de la Fédération qui permettent de s’entraîner.
- Après ce long été d’entraînement, comment vous sentez-vous ?
Je me suis vraiment entraîné à l’écoute des sensations, sans en faire trop et en faisant gaffe de ne pas aller au-delà de ce que mon corps peut encaisser. Il n’a pas vraiment fallu que je me freine, mais plutôt que je sois à l’écoute de mes sensations. Cela va donc plutôt très bien !
- L’équipe de France B a bien bougé depuis l’année passée avec, notamment, les arrivée d’Emilien Claude et d’Antonin Guigonnat : comment cela se passe-t-il avec eux ?
Super bien ! Tout le groupe est bien soudé, il n’y a pas de hiérarchie et ils apportent toute leur expérience. Mais, finalement, c’est comme tout le temps. J’ai fait pas mal d’années en B et, à chaque fois, il y a des nouveaux qui s’ajoutent. Qu’elles viennent du groupe A, des comités ou des juniors, les nouvelles personnes viennent avec leur caractère et leur expérience. Ce partage d’expérience est toujours très intéressant !
- On sait que deux places pour la coupe du monde se joueront lors de l’IBU Cup d’ouverture d’Idre Fjäll (Suède) : avez-vous cela dans un coin de la tête ?
Bien sûr ! Je reprends là où je m’étais arrêté l’année dernière quand j’avais l’ambition de participer à la coupe du monde. Cette année, j’ai encore cette ambition ! Dans un premier temps, bien sûr, me sélectionner pour l’IBU Cup puis y performer dans un second temps pour décrocher ma place.
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