Biathlon : retour de mise au vert pour Emilien Jacquelin
En fin de semaine dernière, après un sprint manqué dans les grandes largeurs à Pokljuka (Slovénie), le Dauphinois Emilien Jacquelin avait été envoyé « en stage au vert », selon les mots de Stéphane Bouthiaux, à Val Ridanna (Italie). Le but, pour le double champion du monde en titre de la poursuite, était alors de reprendre confiance derrière la carabine grâce aux conseil prodigués par Patrick Favre.
« Cela faisait un petit moment que je ne me sentais pas naturel et libéré derrière la carabine, explique-t-il ce dimanche matin dans les colonnes de L’Equipe. Cela générait de la frustration et un manque de sérénité. Une fatigue mentale s’était installée et l’option de prendre quelques jours était la bonne [avec le but de] se sortir de la coupe du monde pour faire un peu de travail derrière la carabine. »
Durant ses cinq jours passés en tête à tête avec son coach de tir, Emilien Jacquelin révèle avoir travaillé sur son tir, mais avoir également réfléchi sur les raisons de son mal-être. « J’ai eu beaucoup de réflexions sur moi qui vont au-delà du biathlon pour comprendre pourquoi je me suis égaré après des choses positives, indique-t-il. J’ai trouvé pas mal d’éléments de réponse. […] Pour repartir, il faut prendre du recul, comprendre, analyser pourquoi. C’est une situation que j’ai laissée traîner trop longtemps, jusqu’à cette course de Pokljuka où c’était un ras-le-bol total [le sprint terminé à la soixante-quatrième place]. »
Revenu au sein de l’équipe de France vendredi, le Villardien disputera, ce dimanche, la mass-start de Ruhpolding (Allemagne). Ce samedi après-midi, d’ailleurs, il était à l’entraînement sur les installations de la Chiemgau Arena à la suite du relais féminin.
Pas d’inquiétude sur le plan physique, des questionnements logiques sur le tir
L’occasion pour Vincent Vittoz, responsable du groupe coupe du monde, de revenir sur la situation d’Emilien Jacquelin. « Cette mise au vert était nécessaire par rapport à sa fraîcheur mentale et pour retrouver des repères au niveau du pas de tir avec Patrick [Favre], a-t-il expliqué au micro de La Chaîne L’Equipe. Tout cela avec le but d’avoir des vrais points d’appui sur lesquels il puisse s’appuyer pour construire ses compétitions, sans doute s’installant au moment d’arriver sur le pas de tir. »
Si cette régénération mentale demande à être vérifiée et confirmée ce dimanche lors de la mass-start bavaroise, son niveau physique, lui, ne semble pas être un souci pour le staff tricolore : « Il n’y avait pas d’inquiétude là-dessus, confirme Vincent Vittoz. Il s’est fait une simulation de compétition [à Val Ridanna], un 10 kilomètres avec quatre tirs, et cela s’est plutôt très bien passé. »
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