Biathlon : en relais, Sturla Holm Lægreid est en difficulté
« J’avais l’impression de tout faire juste avant, d’être en contrôle sur la piste et d’avoir un pouls assez calme en arrivant sur le pas de tir, mais il se passe quelque chose dans ma tête. C’est également arrivé sur les autres relais. » Au média norvégien NRK, Sturla Holm Lægreid ne cachait pas sa frustration vendredi d’avoir manqué son relais sur la coupe du monde de biathlon de Ruhpolding (Allemagne), en dépit de la victoire norvégienne.
C’est un sentiment, qui commence malheureusement à se répéter pour l’actuel numéro deux mondial. Brillant dans les épreuves individuelles, il est clairement dans le doute lorsqu’il s’agit de défendre les couleurs de son pays. « J’ai un complexe sur le relais, avoue-t-il. Je n’ai pas connu une série de deux ou trois échecs consécutifs, autre qu’au relais. C’est quelque chose qui m’est propre et que je dois comprendre. »
Le déclencheur de cette mauvaise passe se trouve assurément aux Jeux olympiques de Pékin (Chine) en février dernier, où son mauvais premier relais avait mis en difficulté le reste de son équipe. La Norvège avait tout de même réussi à rattraper ses erreurs et remporter la médaille d’or. « Pour moi, ça se passait bien avant les Jeux olympiques, puis j’ai eu une mauvaise expérience. Et cela a laissé des cicatrices », indique le natif de Bærum (Norvège).
Une confiance maintenue
Quasiment un an après, la situation n’a donc pas évolué pour Sturla Holm Lægreid. Pour autant, il ne doit pas y avoir d’inquiétude selon son entraîneur Siegfried Mazet. « Je ne pense pas que cela ait un lien avec les Jeux olympiques et qu’il ait un complexe sur le relais. Nous avons décidé que nous allions être très offensifs, fait-il savoir. Peut-être qu’il était un peu trop offensif sur la piste, et, quand il est arrivé sur le tir, j’ai pu voir qu’il appuyait sur la gâchette avec trop de force. »
Du côté de Johannes Thingnes Boe, leader du classement général de la coupe du monde de biathlon, il est aussi certain que son coéquipier va renverser la tendance. « Sturla est intelligent. Il est important d’admettre vos problèmes avant que les médias vous le font remarquer. Je ne pense pas qu’il ait un quelconque complexe pour quoi que ce soit. »
Malgré cette mauvaise passe sur le relais, Sturla Holm Lægreid a bien l’intention de repartir au combat. « Je ne peux pas jeter l’éponge et avoir peur de ce relais. Vous devez y faire face et essayer de faire ce qu’il faut » Une réaction attendue dès le relais d’Antholz (Italie), prévu le dimanche 22 janvier.
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