Biathlon : Chloé Remy raconte sa Paula Botet
Sur les réseaux sociaux de Paula Botet, vainqueure ce jeudi pour la première fois en coupe du monde, il n’est pas rare de voir la Bressaude à l’entraînement accompagnée de Chloé Remy. Ancienne biathlète, cette dernière est une grande amie… et ex coéquipière.

« On a fait toutes les années au club de La Bresse ensemble quand on était au collège, on est ensuite entrées au pôle la même année, on a commencé le biathlon ensemble, on a partagé, aussi, les stages avec le comité, révèle-t-elle. On a fait, aussi, les Mondiaux – jeunes pour elle, juniors pour moi – à Brezno-Osrblie, les championnats d’Europe juniors à Sjusjøen et une Junior Cup à Pokljuka ensemble. »
Pour Nordic Magazine, Chloé Remy a accepté de raconter comment elle a vécu la victoire de Paula Botet lors du sprint de la coupe du monde d’Oberhof (Allemagne). Elle raconte, aussi, sa Paula Botet.
Une victoire apprise… au travail
« Jeudi après-midi, j’étais au travail donc je ne pouvais pas regarder la course en direct. Mais je ne voulais pas me faire spolier pour pouvoir regarder ce sprint en replay ! Quand je suis arrivée au travail, j’ai dit après la victoire d’Amandine [Mengin] en IBU Cup qu’il manquait juste un podium de Paula [Botet] pour une journée réussie. »
« Je savais que son départ était à 14h38. Et, du coup, quand j’ai vu 14h44 sur ma montre, j’ai checké mon téléphone et j’ai vu qu’elle était en tête après le couché. Ensuite, j’ai de nouveau checké un peu après elle était toujours en tête, c’était un peu ouf ! Je recevais plein de messages de gens qui me disaient : ‘Tu dois chialer (sic) devant ta télé.’ Sauf que, non, j’étais au travail ! Bref, du coup, je m’étais spoliée toute seule, mais j’ai quand même regardé le replay et surtout les interviews et c’était hyper émouvant. »

« Je n’ai pas de souvenirs précis dans lesquels on évoque une potentielle gagne en coupe du monde pour nous dans le futur quand j’étais encore athlète à ses côtés. Déjà, parce qu’on n’était pas forcément dans le haut du classement au début et ça paraissait vraiment loin ! On prenait les courses une par une pour se faire plaisir, et on verrait où ça nous mènerait. En tout cas, c’est comme ça que je l’ai vécu moi ! Je savais qu’elle avait le potentiel pour faire ça depuis un moment et on en discutait, mais souvent de manière implicite. »
« Je suis trop fière d’elle et j’espère que c’est la première, mais pas la dernière. Elle brille ma copine !!! »
« Pour moi, Paula [Botet] elle a toujours eu la caisse de malade, mais des fois le tir était un peu parti en vacances quand on était petites (maintenant, elle m’impressionne par sa stabilité et sa détermination derrière la carabine !). Cela me fait notamment penser à nos années U19, on était abonnées au top 5 de la fin, c’était la cata et on se retrouvait tout le temps sur les anneaux de pénalité ensemble pendant les poursuites. »
« En U19 deuxième année pour elle, Paula [Botet] est devenue trop forte, elle est partie en Junior Cup, elle a fait des podiums et c’était trop inspirant. C’était la grosse fiesta quand on a appris qu’on allait aux Mondiaux U19 pour elle et U22 pour moi puis aux championnats d’Europe juniors ensemble. C’est vraiment un trop beau souvenir ! »

« Je trouve qu’elle a vraiment eu une progression constante jusqu’à sa blessure il y a deux ans. Avec des hauts et des bas, évidemment, mais c’était toujours de mieux en mieux. L’an passé, cela n’a pas dû être facile pour elle, c’est certain. Elle savait qu’elle avait le potentiel et le niveau des autres filles, mais qu’elle ne pouvait pas s’exprimer à 100 %. C’était certainement très frustrant, mais j’ai été hyper impressionnée par le recul qu’elle a réussi à prendre pour se soigner et mieux revenir. Sa victoire, c’est une belle preuve que ce qui ne tue pas rend plus fort. C’est un bel exemple. Je suis trop fière d’elle et j’espère que c’est la première, mais pas la dernière. Elle brille ma copine !!! »
Le live data du sprint féminin
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