Said Karimulla Khalili : fin de stage à Sochi
Said Karimulla Khalili vient de terminer son stage à Sochi (Russie) le 31 mai dernier. Le biathlète russe est satisfait de ce qu’il a accompli sur le site qui a accueilli les Jeux olympiques en 2014. « Nous avons réalisé la totalité de ce qui nous avions prévu, à cent pour cent », raconte-t-il dans une interview accordée à Sport 24. Si la météo n’a pas été clémente au début du séjour – il a même neigé –, elle s’est ensuite améliorée.
Said Karimulla Khalili a choisi de prolonger de quelques jours sa présence sur les bords de la mer Noire, quand les autres membres sont rentrés chez eux. « J’ai fait pas mal d’entraînements en solo depuis 2015. Je pense qu’à bien des égards, cela m’est bénéfique, et Daniil essaie aussi », a-t-il déclaré sur les ondes de Match TV. Il est en effet resté avec Serokhvostov, avec qui il a partagé le peu de temps libre auquel ils ont eu droit. Les deux hommes ont désormais Artem Istomin pour coach ; auparavant, ils appartenaient au groupe de Yuri Kaminsky.
Leur feuille de route était bien remplie. « Il y avait un programme d’entraînement tellement chargé que ce n’est qu’en fin de journée que nous avions une heure pour nous reposer », indique Said Karimulla Khalili.
Pendant son temps libre, le médaillé de bronze des JO de Pékin aime jouer au billard. Avec les autres biathlètes, il lui arrive aussi de disputer un match de volley-ball.
Par contre, il n’est pas grand fan de football qu’il ne regarde pas à la télévision. Pourtant, raconte-t-il, il tapait régulièrement dans le ballon rond quand il était encore juniors. Partager le même prénom qu’un certain international français n’a d’ailleurs pas été sans conséquence. On lui a souvent parlé de l’attaquant français du Real Madrid qui vient de remporter sa cinquième Ligue des champions. « Les entraîneurs m’appelait Benzema (Rires), alors que j’étais très moyen », s’amuse-t-il.
Une petite amie exclue de l’équipe ukrainienne
Cette anecdote appartient au passé. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine par Vladimir Poutine, les biathlètes russes ont vu leur vie basculer. L’IBU les a exclus des compétitions internationales. Said Karimulla Khalili dit n’avoir plus beaucoup de contacts avec ses concurrents étrangers. « Des jeunes Norvégiens » lui ont toutefois écrit.
Sa petite amie, l’Ukrainienne Ekaterina Bekh, championne du monde et d’Europe chez les juniors, a été exclue de son équipe nationale. Elle l’a rejoint. A ce jour, elle n’a toutefois pas de passeport russe et s’entraîne désormais seule, comme l’a récemment écrit l’agence Tass.
Dans ce contexte, le fils d’un Afghan et d’une mère russe professeur de Français dit ne pas ressentir de problème de motivation. « L’essentiel est qu’il y ait des compétitions. C’est la chose la plus importante pour moi », estime celui qui avait participé, en septembre dernier, au Martin Fourcade Nordic Festival à Annecy (Haute-Savoie).
Ses coéquipiers l’attendent à Raubichi, au complexe sportif situé au nord-est de Minsk, la capitale de la Biélorussie, pour le 9 juin.
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