BIATHLON – Le biathlète de l’Entente saugette Sébastien Mahon a remporté ce samedi, en duo avec Camille Bened, le World team talent dans la Veltins Arena de Schalke. Le Doubiste revient sur cette incroyable expérience.
« Un week-end fantastique » pour Sébastien Mahon
- Sébastien Mahon, vous avez remporté, ce samedi le World team talent avec Camille Bened. C’est comment de s’imposer devant deux équipes allemandes… et 45 000 personnes réunies dans le stade de Schalke ?
C’était une compétition complètement folle ! Quelque chose de tout nouveau pour moi et Camille, j’étais particulièrement stressé lors des réglages et durant le concours de tir car on voyait le stade se remplir de plus en plus.
Lors de la course, je me suis retrouvé, j’ai réussi à faire complètement abstraction de tout ce qu’il y avait autour de moi. La seule idée que j’avais en tête était de faire le job rien de plus. Avec une coéquipière comme Camille je savais que si nous faisions une course à notre niveau actuel nous pouvions jouer aux avant postes, c’est ce qui s’est passé donc quoi de mieux pour clôturer l’année 2019 ?
- Comment avez-vous vécu, au-delà de la course de biathlon, cette exhibition comptant parmi les plus importantes au monde ?
Schalke ! Que dire… une course que j’ai toujours regardé avec des étoiles dans les yeux. Etre là même pour courir en juniors, c’était fantastique, un super week-end vécu avec les plus grands biathlètes du monde. Etre au contact de ces personnes c’était une bonne leçon pour la suite. J’ai pu me rendre compte (étant placé à côté de la jumelle ) du niveau et de l’exigence qu’ils avaient sur chacune des balles tirées.
Cela m’a motivé pour les courses à venir, c’était un véritable plein d’énergie !
- Cette victoire, la dernière de l’année 2019, vient surtout saluer un joli début de saison en IBU junior cup avec deux victoires en relais et trois Top 10 individuel ! Content de votre début d’hiver ?
Oui je suis content de mon début de saison : la vitesse sur les skis est présente mais il reste quelques réglages à faire sur le pas de tir. J’ai été trop imprécis lors des courses individuelles ce qui me laisse quelques remords…
Mais je tire quand même un bilan satisfaisant de ce mois de décembre !
- Pourtant, la première étape ne vous avait pas souri à Sjusjoen. Comment avez-vous rectifié le tir avant l’étape 2 de Pokljuka ?
Sjusjoen ne m’avait pas complètement souri c’est vrai mais j’ai quand même pris de bons repères pendant la poursuite où la forme a commencé à revenir. Ensuite, je n’ai rien rectifié, je dirais plus que j’avais besoin de skier un peu plus sur neige et faire des courses pour me lancer.
- Et dire que cet été vous avez pensé à raccrocher la carabine suite à vos problèmes musculaires. Heureux d’avoir finalement continué ?
Oui je suis super content d’avoir persisté ! Pour l’instant, après 10 courses dans le mois de décembre, je n’ai eu aucune douleur donc je profite à fond et je n’y pense plus, tout ça est derrière moi maintenant !
- Que vous apporte votre nouveau coach Simon Fourcade dans l’approche de votre sport ?
Simon n’a pas réinventé le coaching ! Il apporte tout ce qu’un coach doit apporter, il est très impliqué dans ce qu’il fait mais je dirais qu’il a un petit plus c’est de pouvoir nous parler aussi de son vécu en tant qu’athlète qui est tout récent.
- A quoi pensez-vous pour la suite des compétitions ?
Je pense actuellement aux championnats du monde juniors qui arrivent fin janvier. C’est la case que j’ai cochée pour cet hiver, ensuite oui monter sur le podium individuel avant la fin de saison serait super et clôturerait une bonne saison ! En ce qui concerne le classement général de l’IBU junior cup, on fera les comptes à la fin de saison.
Photo : World Team Challenge / Nordic Magazine