Biathlon : Vetle Sjaastad Christiansen s’en prend au staff norvégien
Le week-end passé, sur les pistes et le pas de tir d’Otepää (Estonie), Vetle Sjaastad Christiansen a retrouvé la victoire sur le circuit de l’IBU Cup. Cinq ans après son dernier succès dans l’antichambre de la coupe du monde de biathlon, le Norvégien a maîtrisé son sujet sur la mass-start 60 pour s’adjuger la première place.
Avec ce succès et de nombreux podiums acquis précédemment sur ce circuit, le biathlète de 32 ans espérait bien faire son retour dans l’élite à l’occasion de l’étape de Pokljuka (Slovénie) qui débute ce jeudi. Mais il n’en sera finalement rien pour le colosse scandinave qui n’a pas été retenu dans un collectif qu’il n’a plus fréquenté depuis le 25 janvier dernier et un relais masculin à Antholz (Italie).
Visiblement irrité par cette situation, le natif de Geilo (Norvège) a même décidé de faire l’impasse sur la dernière étape de l’IBU Cup encore programmée à Otepää : « Je ne comprends pas pourquoi on ne m’emmène pas à Pokljuka. Je suis très frustré et si c’était possible, je changerais d’employeur », déclarait-il au micro de la NRK.
« Je ne pouvais rester en IBU Cup et faire comme si tout allait bien »Vetle Sjaastad Christiansen à la NRK
En effet, pour les compétitions prévues en Slovénie, ce sont ses coéquipiers Johannes Dale-Skjevdal et Isak Frey qui lui ont été préféré. C’est donc depuis son salon que le Norvégien pourra observer, s’il le souhaite encore, ses compatriotes engagés sur les deux circuits : « Je ne pouvais pas rester en IBU Cup et faire comme si tout allait bien », annonçait-il avant de retrouver le chemin de son domicile ces dernières heures.
« Aujourd’hui, nous acceptons de redescendre pour travailler et espérer revenir en coupe du monde. Notre programme d’entraînement est basé sur la performance et nous devenons alors victimes de notre propre programme quand cela se passe comme ça, regrettait-il. Les entraîneurs ne sont plus là pour nous. Nous nous sentons très seuls. »
Des propos qui été directement adressés à Siegfried Mazet, Per Arne Botnan et Egil Kirstiansen. « Il peut tenir ce discours mais nous sommes impliqués dans le sport de haut niveau et il y a toujours des sélections où certains sont admis et d’autres non, rappelle Per Arne Botnan, manager de la formation norvégienne. Il arrive assez souvent que l’on ne soit pas sélectionné. »
« C’est dommage. J’aurais pu dire des choses sur Vetle aussi. Mais je ne dirai rien, c’est entre nous, annonce quant à lui le Drômois Siegfried Mazet. Nous sommes parfois en désaccord sur certaines choses car il n’hésite pas pour parler et dire ce qu’il pense. Mais je ne suis pas inquiet, nous allons nous en sortir. »
Pour sa défense, Vetle Sjaastad Christiansen estime qu’il aurait du prendre la place de Johannes Dale-Skjevdal. « Je suis allé en coupe du monde avant Noël et j’ai fait deux sixièmes places. Avec Johannes, aucun de nous deux n’a eu une bonne saison, mais je l’ai battu à chaque fois que nous nous sommes affrontés en coupe du monde, détaillait-il. Je l’ai aussi battu aux championnats d’Europe et ce week-end en IBU Cup. »
« Je ne veux pas vraiment faire de commentaire sur qui mérite une place plutôt qu’une autre. Le biathlon masculin norvégien est difficile d’accès et j’en suis conscient, avouait pour sa part Johannes Dale-Skjevdal. De mon point de vue, j’ai six victoires en IBU Cup cette saison et je pense que cela justifie une place en coupe du monde. »
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1 Commentaire(s)
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Francis Drake
11/03/2025 à 10 h 18 min
Christiansen ne mérite pas plus que Dale, objectivement. Mais quand on voit les résultats de Soerum depuis sa victoire à Ruhpolding (un seul top 10) on se dit qu’il aurait largement sa place, c’est un fait.
RICHARD BIANCONI
11/03/2025 à 10 h 18 min
Cela sent une fin de carrière pour Christiansen en janvier prochain, je ne le vois pas dans les sept en début de saison, les remplaçants des frères Boe devraient etre (Frey, Botn et Dale) et je ne le vois pas en IBU Cup et puis on en parle jamais, mais financièrement une place en coupe du monde pour un norvégien qui serait dans les dix premiers très souvent, permet de bien vivre.