Biathlon : « Emilien Jacquelin sera un client », estime Siegfried Mazet
Le week-end dernier, Emilien Jacquelin, après sa blessure au poignet gauche du mois d’août, disputait ses premières courses internationales de la préparation. Sur les pistes de Skisenter de Sjusjøen (Norvège), le double champion du monde en titre de la poursuite a visiblement marqué les esprits.
Interrogé par Nordic Magazine sur les performances réalisées lors du sprint et de la mass-start, Siegfried Mazet a en tout cas cité, sans hésiter, le Dauphinois. Entretien.
- Quelles performances vous-ont marqué samedi et dimanche à Sjusjøen ?
J’ai été impressionné par les Français, notamment Emilien Jacquelin. Je pense qu’il a impressionné tout le monde. Comme beaucoup de gens blessés pendant l’intersaison, il revient plus fort. On en a, a priori, encore une fois la démonstration. Ce sera définitivement un client cet hiver, mais cela va être intéressant. On se nourrit toujours de la concurrence.
- Tarjei Boe vous a-t-il rassuré en gagnant la mass-start ?
C’est intéressant de voir que les deux qui ont été blessés cet été, Emilien Jacquelin et Tarjei Boe, ont été les deux plus forts sur les skis. Cela pose question ! Sinon, Tarjei était très régulier lors du stage de Beitostølen la semaine passée. Il n’a pas besoin de beaucoup d’entraînement pour être en forme, c’est plutôt en en faisant un petit peu moins qu’il se porte le mieux. Cet été, après sa chute de Wiesbaden, il a passé un mois difficile avec quinze jours sans s’entraîner, mais il est déjà là et prêt. Son expérience y est pour beaucoup.
« Une interrogation s’est posée sur Sturla Holm Lægreid après le sprint »Siegfried Mazet à Nordic Magazine
- Globalement, qu’avez-vous pensé des prestations de vos athlètes à Sjusjøen ?
J’étais content. Johannes Dale a été fidèle à lui-même avec un jour super et un autre un petit peu moins bien. Une interrogation s’est posée sur Sturla Holm Lægreid après le sprint. Il manquait de rythme, mais a réagi dès le lendemain. Comparé au samedi, il avait d’autres capacités, ce qui est vraiment intéressant. S’il avait été pire que la veille, on se serait inquiétés. Actuellement, il sait qu’il n’a pas les jambes de la saison dernière. Ce n’est qu’une question d’enchaînement de courses et de remise dans le rythme.
Vetle Sjaastad Christiansen, de son côté, a passé un cap cet été dans le biathlète qu’il est. Il a souvent eu du mal à concrétiser en coupe du monde ce qu’il montrait à l’entraînement. On a travaillé là-dessus, notamment pour éviter la sur confiance à l’entraînement. J’espère que cela va payer cet hiver.
- Quel est le programme avant le départ pour Östersund (Suède) mercredi prochain ?
On a lancé la saison avec les courses de Sjusjøen, mais cela n’enchaîne pas directement. On peut clairement s’endormir sur nos lauriers pendant ces dix jours. J’ai donc mis en garde mes athlètes sur cette période. On a organisé les choses pour qu’ils soient encadrés tous les jours à partir de ce mercredi dans le but de les garder sous pression.
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