Biathlon : pas de retraite pour Simon Eder
Ce printemps, le biathlète autrichien Simon Eder, 39 ans, a décidé de poursuivre sa carrière. Vingt après être devenu champion du monde junior de l’individuel en Italie, il a donc remis l’ouvrage sur le métier en mai.
« Arrêter n’est pas si facile, explique-t-il sur le site de l’IBU. Quand j’étais jeune, je pensais fêter mes 40 ans dans un joli chalet de montagne avec ma femme, en buvant du bon whisky, maintenant je pense que ce sera à Oberhof [où auront lieu les Mondiaux en février prochain, NDLR] ! Plus j’approche de la fin de ma carrière, et plus j’en vois la valeur. Je veux vraiment courir et m’entraîner un ou deux ans de plus. J’ai un travail que j’aime vraiment, c’est la chose la plus importante. »
Passionné comme un cadet, Simon Eder est d’ailleurs sur une impressionnante série de seize saisons de coupe du monde avec au moins un podium (individuel, en relais ou en relais mixte) au compteur. « Je connais tellement d’athlètes qui travaillent tout aussi dur que moi et qui ne sont jamais montés sur le podium une seule fois. C’est un grand privilège d’y parvenir », estime l’Autrichien.
Moins d’heures d’entraînement, mais plus de qualité
D’ailleurs, pour y parvenir, Simon Eder ne s’entraîne pas autant que ses concurrents. 600 à 700 heures tout au plus sont à son programme estival. « Je n’ai jamais fait beaucoup de volume, c’est peut-être pour ça que je ne suis pas si rapide, indique-t-il. Je connais la quantité d’entraînement que mon corps peut supporter et, pour moi, il est plus important d’avoir une préparation de qualité que 800 heures dans les jambes. »
Concernant ses objectifs de la saison prochaine, Simon Eder révèle vouloir retrouver l’ivresse d’un podium en solo, ce qu’il n’a plus réalisé depuis le 19 mars 2019 lors de la mass-start des finales d’Oslo-Holmenkollen (Norvège) : « Mon grand objectif est de monter sur un dernier podium en individuel avant ma retraite. C’est encore possible, mais je dois tirer à zéro. »
Cela tombe bien, l’Autrichien compte encore parmi les meilleurs tireurs du circuit, à 88% de réussite l’hiver passé.
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