Biathlon : la reprise a eu lieu pour l’équipe de France masculune
Durant une semaine, jusqu’à ce vendredi, les biathlètes de l’équipe de France masculine étaient réunis en stage à Corrençon-en-Vercors (Isère). Sur les installations de l’Espace Biathlon Ski-Roue du Vercors, les Bleus ont enchaîné les séances pour ce qui était leur véritable rassemblement de reprise.
Pour Nordic Magazine, Simon Fourcade, le coach physique du groupe, revient sur ce stage d’entraînement très dense. Entretien.
- Quel bilan faites-vous de ce stage ?
On a réalisé un bon stage sur Corrençon-en-Vercors. Les athlètes, qui apprécient être ici, appellent cela le stage détox parce qu’il se déroule dans un cadre bucolique et notamment à Zecamp, en bordure de stade et où on mange bien. Avec la reprise et les petits excès qu’il a pu y avoir pendant la période des vacances, cela nous permet de nous remettre dedans. Le boulot réalisé a vraiment été bon malgré une semaine avec un gros volume horaire et pas mal d’intenses. On a fait un bon stage de reprise !
- Comment avez-vous retrouvé vos athlètes au niveau physique ?
Comme tous les débuts de saison, il y a des disparités mais j’ai l’impression qu’elles sont moins présentes que par le passé. On a un groupe qui gagne en maturité avec des plus jeunes qui viennent s’épaissir en prenant le rythme des plus anciens. C’est plutôt une bonne chose et cela permet d’avoir un groupe plus homogène qui fonctionne bien. Antonin [Guigonnat], avec sa paternité, a peut-être pris plus de temps de relâche que les autres, mais c’est quelqu’un qui s’y remet quand il le doit. Cela va maintenant monter en intensité jusqu’à l’automne !
« Ils savent qu’ils devront être tout là dès le début de saison, qui sera important »Simon Fourcade à Nordic Magazine
- Quelle importance a eu ce stage sur une préparation olympique ?
Il n’y avait pas d’intention particulière, mais, forcément, ça parle des Jeux olympiques. On aborde des sujets pas forcément abordés les saisons précédentes. On sent qu’il y a un peu plus de tension, mais c’est normal et ça fait partie de cet événement qu’on va aller retrouver d’ici quelques mois. La tension vient aussi du fait qu’il n’y a que quatre places disponibles sur chacune des courses alors que l’on a un groupe de sept plus des jeunes de la relève qui poussent. Ils savent qu’ils devront être tout là dès le début de saison, qui sera important. Ils sont donc impliqués et je dois parfois les rappeler à l’ordre pour ne pas qu’ils soient prêts trop tôt.
- Cet été, le groupe est passé de cinq à sept éléments : que cela change-t-il pour vous en tant que coach ?
Je trouve qu’il y a une ambiance un petit peu meilleure à sept. Cela communique et échange plus sur les périodes de rassemblement. On a un groupe qui vit très bien et, dans une année olympique, cela peut permettre de relâcher la pression et de détendre tout le monde pour d’éloigner parfois de l’enjeu des JO. Cela me convient !
(Avec Pablo Henriques, à Corrençon-en-Vercors)
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