Biathlon : Simon Fourcade ému de voir son frère Martin s’offrir une nouvelle médaille d’or
Mardi matin, c’est dans un communiqué commun que l’Unité d’intégrité du biathlon (BIU) et l’Union internationale de biathlon (IBU) révélaient que « la chambre d’appel du TAS a confirmé les conclusions de la Division antidopage du TAS, qui a déterminé que M. Ustyugov avait commis une violation des règles antidopage sur la base des anomalies identifiées dans son passeport biologique d’athlète ».
Une décision qui confirmait la suspension de quatre ans pour Evgeny Ustyugov mais qui signifiait également que les médailles obtenues par ce dernier allaient être réattribuées s’il ne faisait pas un nouvel appel de la dernière chance auprès du Tribunal fédéral suisse (TFS).
Ce qui devrait donc permettre à Martin Fourcade, deuxième de la mass-start des Jeux olympiques de Vancouver (Canada) en 2010, de récupérer un sixième titre olympique. Une décision qui a fortement touché son grand frère Simon, désormais entraîneur de l’équipe de France de biathlon depuis le printemps 2023.
Vancouver, un épisode marquant pour les frères Fourcade
En effet, cette olympiade a été un des épisodes forts de l’histoire des frères Fourcade. A ce moment précis, l’aîné est en tête de la coupe du monde et semblait être le grand favori pour permettre au clan tricolore de récolter des médailles dans la discipline. Il n’en sera finalement rien puisque c’est son petit frère Martin qui se révèle aux yeux du monde entier en décrochant l’argent sur la mass-start.
« Il y a de la fierté pour mon frère. Cette médaille d’argent a quand même été un tournant dans sa carrière et dans notre histoire aussi, avoue Simon Fourcade au micro d’Eurosport. Je lui ai écrit hier [mardi, NDLR], il m’a répondu avec un très beau message, évoquant cette histoire commune qu’on a partagée à Vancouver. À ce moment-là, ça a été une période un peu plus dure pour nous. Par la suite, les choses se sont apaisées. »
L’ancien biathlète de 40 ans n’avait d’ailleurs pas été le seul à être marqué par cette période de leurs carrières respectives. « Sur le podium, j’aperçois ma mère et mon petit frère Brice, mon oncle caméra au poing et mon père qui masque quelque chose avec son drapeau tricolore. Je n’ai pas vu Simon, mon frère aîné de quatre ans avec qui je partage cette belle tranche de vie. Je ne trouve pas Simon, mais je sais qu’il est là », écrivait Martin Fourcade dans sa biographie « Mon rêve d’or et de neige » parue en 2017.
« Arrivé au Canada en position de numéro un mondial, persuadé que le destin allait lui offrir la consécration de sa carrière, il a traversé les Jeux comme un fantôme loin, très loin du niveau qui est le sien. La star de l’équipe de France, pourtant, c’est Simon. En le serrant dans mes bras dans l’aire d’arrivée, je lui ai dit : « C’est toi qui aurais dû avoir cette médaille », ajoutait-il dans l’ouvrage. Maintenant, je veux le trouver pour partager ce moment avec lui. Mon sang se glace lorsque je le découvre enfin. En pleurs. Caché derrière le drapeau tricolore de mon père. Je suis en train de vivre le plus beau moment de ma vie tandis que lui vit le pire. »
En 2020, Simon Fourcade avait d’ailleurs présenté ses excuses à son aîné au travers d’un long post sur le réseau social Instagram. « Je sais qui tu regardais ce soir-là à Vancouver et je sais t’avoir volé une part de ce moment par mon orgueil de grand frère qui voit son petit frère le dépasser et qui ne l’accepte pas, racontait-il. Je n’imaginais pas encore quel champion et quel homme tu allais devenir et quand 2 ans plus tard, dans une waxcabin à Ruhpolding, grâce à quelques mots, tu me permets d’aller décrocher ma seule médaille individuelle en championnats du monde, j’ai su que notre adversité dans le sport ne prendrait jamais le pas sur notre relation de frères. »
Désormais et depuis quelques années maintenant, les deux frères ont mis ces différends de côté : « D’un point de vue personnel, je trouve que c’est un joli clin d’œil qui tombe à point nommé pour une possible nomination pour 2030 », rappelle Simon Fourcade au moment où son frangin pourrait devenir sextuple champion olympique.
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