Biathlon | Ski de fond : le no fluor inquiète les Français, mais…
En ce début d’hiver 2023/2024, un spectre inquiète : celui de l’interdiction de la totalité des farts fluorés. Annoncée depuis de nombreuses saisons et plusieurs fois repoussée, elle entre finalement en vigueur en cette fin de mois de novembre sur les coupes du monde de biathlon, ski de fond, combiné nordique et saut à ski.
Entraînant dans son sillage des contrôles avant et après les courses pour vérifier que les skis n’ont pas été travaillés avec des produits contenant du fluor, cette prohibition a été prise très au sérieux par le clan tricolore ces derniers mois.
« Il y a de l’inquiétude chez tout le monde, mais on a pris toutes les précautions possibles et imaginables. Tout a été nettoyé de fond en comble dans le camion où tout le matériel servant au fartage a été changé », indique Stéphane Bouthiaux, directeur des équipes de France de biathlon, à Nordic Magazine. Des mesures drastiques pour éviter un retoquage des skis hexagonaux et une mise hors course avant même le départ.
« Il n’y a pas de panique »
« On sait qu’on va avoir des moments de stress sur le début de saison. C’est nouveau pour tout le monde, mais j’espère que ce stress sera absorbé par les techniciens et ne viendra pas sur les athlètes », explique de son côté Alexandre Rousselet, patron du groupe coupe du monde de ski de fond.
Pour aider les Français, des machines de tests ont été achetées par la Fédération : « On a la même que la FIS et l’IBU dans le camion, étalonnée pareillement, et on contrôlera les skis avant qu’ils sortent du camion », révèle Stéphane Bouthiaux.
Ainsi, selon Alexandre Rousselet, « on pourra se rendre au départ de la course un peu plus sereinement ». « Il n’y a pas de panique », résume le très posé Olivier Michaud, directeur du ski de fond tricolore.
En revanche, le no fluor implique une nouvelle manière de farter les skis : « Le fluor, c’était ce qui marchait le mieux pour aller vite. Il faudra donc s’attendre à avoir des courses plus lentes. D’autres produits, et techniques de fartages vont être testées », annonce finalement Quentin Fillon-Maillet qui, auparavant, skiait sur des planches fluorées qu’en compétition.
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