Ski nordique : quand les stars découvrent comment sont conçus leurs skis
Ce mercredi 23 avril, du beau monde était attendu à Saint-Jean-de-Moirans (Isère), dans les locaux de Rossignol, pour y découvrir l’envers du décor. Entre autres, les biathlètes Dorothea Wierer et Franziska Preuss, vainqueure du gros globe de cristal cette saison, et la Suédoise Jonna Sundling, sacrée pour la troisième fois consécutive championne du monde du sprint à Trondheim (Norvège) à l’occasion des Mondiaux de ski de fond.

Elles étaient accompagnées de quelques skieurs alpins pour la journée, comme le Haut-Savoyard Steven Amiez, les Suisses Loïc et Mélanie Meillard ou encore l’Allemande Julia Scheib. Le skieur handisport Arthur Bauchet était également de la partie.
L’occasion donc pour les représentants de la marque française de féliciter tous ses athlètes pour leurs performances obtenues sur l’ensemble de la saison, avec notamment 23 victoires en coupe du monde.
A la découverte de la construction d’un ski
C’était donc sous le signe de la bonne humeur après une année riche en émotions que les athlètes étaient conviés pour y visiter l’atelier à l’origine de leurs résultats. Ici, tout est scruté dans le moindre détail, que ce soit le bois utilisé, comme le collage puis le moulage, jusqu’à la température de chauffe pour que le ski convienne aux demandes précises des athlètes selon les conditions météorologiques et de glisse.

Un travail de longue haleine qui ne manque pas de plaire à Franziska Preuss, également championne du monde de la poursuite à Lenzerheide (Suisse) cet hiver. « C’est la première fois pour moi que je visite les locaux de Rossignol alors que c’est ma troisième année avec eux. C’était vraiment cool de rencontrer toutes les personnes qui travaillent derrière les skis et la marque. C’était vraiment impressionnant de voir comment ils produisent les skis », raconte l’Allemande à
Nordic Magazine.

Dans cet immense bâtiment qui a vu le jour en 2008, les trophées de Martin Fourcade sont notamment entreposés à l’entrée, symbole de la réussite de la firme depuis de longues années. Et c’est ce savoir-faire qui impressionne tous ces athlètes de haut niveau.

« Pour moi, c’est toujours agréable de revenir ici. Tu vois un ski, et ça a l’air d’être juste un ski. Mais, au final, c’est incroyable de voir tout le travail qu’il y a derrière, combien de personnes s’y attellent, et combien de couches il y a en tout surtout », explique Dorothea Wierer, une habituée des lieux puisque l’Italienne concourt avec Rossignol depuis presque toujours.
Des skis spécialement conçus pour Franziska Preuss et Jonna Sundling
Après une saison plus que réussie, les deux jeunes femmes ont reçu un bel hommage de la part de Rossignol, en recevant des paires de skis uniques aux couleurs de leur pays et gravées avec leur nom dessus et leurs performances respectives de cette année.

« D’être ici, de voir tout l’envers du décor, et d’apprendre, c’est important de développer les skis à venir, et de choisir les skis qui vont être les meilleurs », détaille Jonna Sundling, qui s’était essayée la veille au collage des couches de bois dans les cales, sans grand succès. « Il y a tellement d’étapes et je suis trop lente par rapport à eux ! », s’exaspérait la Suédoise de 30 ans, chez Rossignol depuis 2020.

Elle poursuit : « On a beaucoup de skis, des skis classiques, des skis de skate, et si vous regardez toutes les paires de skis, elles se ressemblent. Mais, en réalité, c’est complètement faux, on a une sensation différente pour chaque paire et Rossignol a aussi différents modèles de skis pour toutes les conditions. Et c’est tellement bien, surtout pour les skis de skate en général. C’est une des choses qui m’ont fait changer pour Rossignol, j’avais de très bonne sensations avec eux. Je suis tellement satisfaite d’être dans cette équipe, avec tout le bon service, et les gens qui veulent trouver les meilleurs matériaux pour les skis. Ils nous donnent l’opportunité d’aller vite dans les courses, et c’est cool, je me sens comme une membre de la famille. C’est incroyable. »

Une attention avec cette paire de skis personnalisée qui l’a donc beaucoup touchée. « C’était une belle surprise ! Ils m’ont dit que je pourrais m’entraîner avec, mais je pense que je vais plutôt les mettre sur un mur », concluait la championne olympique du sprint skate en 2022.

La journée s’est terminée par une séance de dédicaces et de photos en compagnie de celles et ceux qui ont travaillé dans ces locaux pendant toute l’année. Comme un beau clap de fin sur cette saison 2024/2025, qui appelle à déjà se focaliser sur l’exercice suivant, qui plus est olympique.
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