Biathlon | Ski de fond : une longue préparation avant le jour J
Du 31 mars au 2 avril, Bessans (Savoie) recevra les championnats de France de ski de fond et de biathlon. Perçu comme un évènement majeur de fin de saison, ce rendez-vous mobilisera tout un territoire. Des centaines d’athlètes en quête de médailles d’or sont attendues en Haute-Maurienne Vanoise.
Le village n’est pas novice dans l’exercice. Il a déjà accueilli la caravane du nordique en 2017. « Donc on connaît le fonctionnement », fait remarquer Jean-Luc Boyer, président du District nordique de Maurienne. Depuis le début de l’hiver, la station a vu se disputer quelques compétitions, dont les sélections de biathlètes en début de saison et une manche de la coupe de France, initialement prévues aux Saisies (Savoie) qui, faute de neige, avait dû renoncer.
La difficulté de mêler deux disciplines
Perché à près de 1 700 mètres d’altitude, Bessans profite, lui, d’un bel enneigement. En outre, avant même que les flocons ne tombent, le snowfarming permet aux compétiteurs de skier très tôt. Accueillir les « France », c’est comme se lancer dans un puzzle aux centaines de pièces. « Ce sont trois jours très condensés. Il y a des compétitions tous les jours. Le fait de devoir gérer les deux disciplines sur le même lieu complique la tâche », avance Loïc Page, coordinateur des circuits nationaux de biathlon. Jean-Luc Boyer confirme : « La difficulté de réunir les deux disciplines est d’avoir des traces de classique et des plans lisses. Il faut bien gérer l’espace, qui n’est pas infini autour du pas de tir. Nous avons longuement réfléchi pour avoir un programme satisfaisant sur le plan sportif, mais aussi technique. »
Compte tenu de toutes ces contraintes, de longs mois de réflexion précèdent dès lors la prise de décision des comités d’organisation. Loïc Page éclaire : « Ce sont les stations qui candidatent. Sur ce type de championnat, il y a un caractère un petit peu plus protocolaire que sur la coupe de France. Même si toutes les demandes sont officielles, celle-ci passe par la présidence. »
Une candidature rapide
Souvent, un seul site se positionne. L’année des Jeux olympiques, le barnum débarque systématiquement à Prémanon (Jura). Le stade des Tuffes permet de réunir en un même lieu toutes les disciplines, saut et combiné compris. Il a aussi pour cadre Les Contamines-Montjoie (Haute-Savoie), La Féclaz (Savoie) ou encore Méribel-Courchevel (Savoie).
« On sait que c’est un gros truc à prendre pour les stations. Bessans s’était positionnée rapidement et il y a longtemps. Sur le plan organisationnel, on rentre dans une autre dimension », insiste Loïc Page.
Bessans voit les choses en grand
Une armée de bénévoles est également mobilisée. Notamment en raison de la médiatisation du biathlon qui attire les foules sur les bords de piste. « En recevant plusieurs compétitions toute la saison, cela nous permet de roder nos équipes. Les dernières rencontres, nous avons essayé de les organiser comme s’il s’agissait de championnats à taille réduite », explique Jean-Luc Boyer. En plus de ses troupes habituelles, ce dernier a fait appel aux ressources des autres clubs de la région. Un soutien conséquent et à l’importance grandissante au fil des années.
Les “France”, ce ne sont pas que des joutes sportives. Cet événement est aussi l’occasion pour la FFS, les élus et les entreprises de faire plaisir à leurs partenaires et clients. Les VIP sont donc légion. « Il y a une soirée, souvent organisée le samedi soir, qui permet à toutes ces personnes de se rencontrer. Il est important de bien tout préparer très tôt », indique l’ancien entraîneur du massif jurassien.
Aussi les championnats de France ne s’improvisent-ils pas. C’est une besogne de longue haleine : « Nous travaillons avec la station de Bessans depuis novembre, mais elle avait déjà commencé de son côté », explique Loïc Page. Jean-Luc Boyer, également président de l’Étoile Sportive Bessannaise, confirme : « Le projet d’organiser ces compétitions chez nous est réfléchi depuis deux ans déjà. Depuis septembre, c’est un évènement qui nous occupe quotidiennement. Pour innover, nous aurons une médiatisation des courses avec une retransmission en direct. »
Le comité d’organisation voit donc les choses en grand. « On attend plusieurs milliers de personnes. Le linéaire de buvette sera assez important. Un bar de neige sera prévu à cet effet », prévoit encore Jean Luc Boyer. Reste à savoir qui va succéder à Oscar Lombardot, Chloé Chevalier, Gaspard Rousset ou encore Mélissa Gal qui avaient triomphé dans le massif jurassien en 2022 ?
A lire aussi
- Place aux championnats de France de Bessans pour clôturer l’hiver
- Tout le programme des championnats de France 2023 de Bessans
- Les championnats de France de ski de fond et de biathlon 2023 auront lieu à Bessans
Les cinq dernières infos
- Ski de fond : avant de s’envoler pour les États-Unis, Johannes Hoesflot Klæbo s’est isolé de tout
- Biathlon : entraîneur de l’équipe féminine d’Allemagne, Sverre Olsbu Roeiseland évoque la nouvelle génération prometteuse
- Biathlon : Johannes Thingnes Boe, Lisa Vittozzi, Ingrid Landmark Tandrevold ou encore Tarjei Boe… le City Biathlon de Dresde s’annonce disputé
- Ski de fond : comme Iivo Niskanen et Jasmin Kähärä, Krista Pärmäkoski organise son entraînement à ses frais
- Ski nordique : marque finlandaise de fart, Start met la clé sous la porte
La rédaction de Nordic vous conseille de lire aussi :
1 Commentaire(s)
Leave a Reply
Annuler la réponse
Leave a Reply
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Ruth Véronique
28/03/2023 à 20 h 58 min
Bravo de faire vivre bessans et le ski de fond et le biathlon !