Biathlon : des compétitions à Sotchi si les Russes ne sont pas en Italie
La saison 2024-2025 n’est pas encore terminée que déjà les athlètes pensent à la suivante, surtout qu’elle sera olympique. C’est aussi le cas en Russie.
Le fondeur Alexander Terentev ne pense pas que les skieurs russes pourront participer aux Jeux de Milan/Cortina (Italie) en 2026. Ceux-ci sont exclus des compétitions internationales depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Comme la décision ne dépend pas de lui, l’athlète préfère ne pas lier la suite de sa carrière à une présence ou pas dans les Dolomites l’an prochain. Il avoue même ne pas y penser. « S’ils donnent le feu vert, ce sera formidable », précise-t-il dans le média RIA Novosti (cité par R-Sport,) Dans le cas contraire, sa motivation ne sera pas émoussée. « Je pratique le ski de fond parce que j’aime ça. Alors, j’en ferai aussi longtemps que ce sera possible, qu’il y ait des Jeux olympiques ou non ».
Alexander Terentev a remporté deux médailles de bronze aux JO d’hiver de 2022 à Pékin, l’une en sprint individuel et l’autre en sprint par équipes. En coupe du monde, il a décroché sa première victoire en novembre 2021 lors d’une épreuve de sprint classique à Ruka, en Finlande.
En Russie, tout le monde ne partage pas son état d’esprit. Début mars, Alexander Bolshunov a été catégorique : « Pour moi, c’est l’un des objectifs principaux. C’est ce qui me fera avancer. S’il n’y a pas de Jeux olympiques, alors pourquoi se préparer, pourquoi courir ? Pour les compétitions panrusses ? Non merci ! », avait-il déclaré lors d’une interview. Le triple champion olympique a redit son « besoin de compétitions mondiales », indiquant se préparer pour le rendez-vous transalpin.
En février, Alexander Bolshunov a d’ailleurs séjourné dans les Alpes Italiennes. Présent à Seiser Alm, il avait participé à la Moonlight Classic, une course populaire de 30 kilomètres en nocturne.
Les propos de la star n’ont pas plus à la présidente de la fédération russe de ski de fond, Elena Välbe.
« Toute notre préparation qui débutera au printemps sera structurée en tenant compte de la participation aux Jeux olympiques », a confirmé de son côté l’entraîneur des biathlètes russes, Viktor Maigurov. S’ils ne peuvent pas concourir à Antholz, ils ont d’ores et déjà un plan B : « Si nous ne sommes pas autorisés à participer, nous prévoyons d’organiser la compétition à Sotchi en février. »
Certains athlètes voient même plus loin. En cas de levée des sanctions, ils évaluent déjà leurs chances d’être du voyage. « Si nous sommes autorisés à participer aux Jeux olympiques, seuls quatre ou cinq athlètes iront en Italie », a par exemple avancé Anton Babikov qui ne pense pas figurer parmi les sélectionnés. Selon lui, pour en être, il faudra être tout en haut des classements.
La fondeuse Veronika Stepanova, championne olympique du relais à Pékin, espère que les élections au Comité international olympiques feront évoluer la situation et que les Russes seront réintégrés. « J’espère vraiment que le nouveau président du CIO m’écoutera », a-t-elle écrit dans une chronique sur le site de Match TV.
Sept candidats sont en compétition pour ce scrutin qui se déroulera ce jeudi lors de la 144e session du CIO qui se tient jusqu’au 21 mars en Grèce.
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1 Commentaire(s)
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Juliette
20/03/2025 à 0 h 01 min
Les athletes Russes ne sont pour rien dans la guerre , bien obliges de subir , autant que n’importe quel citoyen depend de la volonté d’une pougnee de leurs politiques.
Leur retour n’est guere apprécié de certaines nations parce qu’elles craignent un revers.
« Je pratique le ski de fond parce que j’aime ça. Alors, j’en ferai aussi longtemps que ce sera possible, qu’il y ait des Jeux olympiques ou non ». voila un reel amour du sport